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Musicothérapie PsyAITunes : Les Musiques du Bien-Etre et de la Relaxation

Esprits de Nature

Esprit de Nature : Une symphonie par Logos (Stephen Sicard)

Introduction

La nature, dans ses innombrables manifestations, a inspiré d’innombrables artistes à travers les âges. Cependant, peu ont réussi à capter son essence même, ses subtilités et ses mystères comme Stephen Sicard, plus connu sous le pseudonyme de Logos. Avec son nouvel opus, « Esprit de Nature », il nous invite à une promenade méditative à travers les terrains mystiques où la nature se mêle à la musique.

Qui est Stephen Sicard?

Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, Stephen Sicard (Logos) est une force indomptable dans le monde de la musique. Vendre plus d’un demi-million d’albums est un exploit en soi, mais ce n’est pas seulement la quantité de sa musique qui impressionne, c’est aussi la qualité. Depuis son premier album en 1987, « Les Couleurs Sonores », Stephen a traversé plusieurs périodes d’inspiration, devenant l’un des compositeurs les plus respectés de sa génération.

Esprits de Nature : Une Odyssée Musicale

La nature est vivante, respirante et consciente. En écoutant « Esprit de Nature », on ressent immédiatement cette vérité. Les treize pistes de l’album sont autant de paysages sonores qui nous guident à travers différents aspects de la nature, qu’il s’agisse de la majesté silencieuse des montagnes ou du mystère évanescent des nuages. Des titres tels que « Le royaume des Invisibles » et « Les Devas de la Terre » évoquent un monde souvent ignoré, celui des esprits et des êtres qui habitent notre Terre.

Avec une durée totale de 77 minutes, chaque piste est un voyage en soi, permettant aux auditeurs de se plonger dans une méditation profonde et d’explorer les profondeurs de leur propre âme tout en se connectant avec l’âme de la nature.

Vers un futur éco-responsable

Le penchant de Logos pour l’écologie est clairement évident dans ce travail, et il promet d’approfondir ce thème avec des albums futurs centrés sur les éléments – air, eau, terre et feu. Dans un monde de plus en plus détaché de la nature, des artistes comme Logos jouent un rôle essentiel en nous rappelant notre connexion innée avec la Terre.

Conclusion

En fin de compte, « Esprit de Nature » n’est pas seulement un album ; c’est une expérience, une exploration et un hommage à la beauté et à la complexité de la nature. Comme le philosophe Spinoza l’a suggéré, la musique de Logos est un pont entre la Nature et l’Homme, facilité par les émotions et la raison. C’est un rappel que, malgré les progrès technologiques et les distractions de la vie moderne, nous faisons tous partie intégrante de ce vaste et magnifique monde naturel.

Esprits de Nature -Logos
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PsyAITunes : Les Musiques du Bien-Etre et de la Relaxation

Recherche d’une méthodologie pour classifier les musiques de relaxation

Ce lundi 31 juillet, j’ai continué à découvrir une fonctionnalité intéressante sur ChatGPT qui permet de communiquer avec Spotify. Je me suis lancé une nouvelle fois dans la vie, dans un tri de morceaux de musique tournant autour de la thématique de la relaxation psychomusicale. Cette expérience, je l’avais déjà accomplie pour des webradios avec plus ou moins de succès. Me livrant à nouveau à l’exercice, je me suis retrouvé devant les mêmes problèmes de classification de ces morceaux. À l’heure de mes initiations en musicothérapie (je précise que je ne suis pas allé au-delà de l’initiation), on m’avait expliqué qu’il y avait certains types de musiques : enveloppante, régressive, apaisante, etc. J’avais également lu dans certains ouvrages qu’il fallait structurer sa séance par paliers, qui font progressivement descendre l’auditeur vers la relaxation puis le faire remonter avec d’autres morceaux qui l’amènent vers le réveil. Comme tout ce qui est théorique, bien évidemment, c’est quand on se heurte à la pratique que des questions commencent à surgir. Et la construction de ces classements de musique est le plus gros problème auquel je suis confronté pour le moment.

Après avoir préparé six bacs et les avoir remplis d’environ une trentaine de morceaux, c’est mon cerveau qui n’a pas cessé son travail, revenant avec toutes les questions que je m’étais posées au fil de mes choix présents et passés ; si bien que vers 3h30 du matin, il a fallu qu’il revienne avec les questions qui tournent autour de la classification des musiques. J’ai versé tout cela par dictée vocale sur un document Word, en espérant libérer provisoirement mes neurones de ces préoccupations. Peine perdue, à 6h30 du matin je me réveillais à nouveau.

Venons-en au vif du sujet : comment classifier les musiques ? Je vois plusieurs paramètres : le rythme (donc les BPM), car plus le rythme est élevé, plus la musique est dynamisante ; plus le rythme est lent, plus la musique est apaisante. Il y a donc un axe qui va de l’apaisement total au dynamisme total. Mais cela ne suffit pas, il y a aussi le paramètre émotionnel. Une musique suggère une émotion. Et l’émotion joue sur le caractère apaisant ou non. Par exemple, une musique lente qui fait peur ne sera pas apaisante. Il faut donc reprendre les émotions de base et les mettre en paramètre : joie, peur, agressivité, dégoût (pas certain), tristesse, etc.

Autre paramètre, les variations. Celles liées à l’ennui. Je m’explique : on ne peut pas trop répéter la même chose, sinon cela lasse. Cette contrainte vaut également entre les morceaux : si on répète toujours les mêmes morceaux, cela va ennuyer ; mais trop de variation va parfois également déranger, notamment s’il faut se relaxer. Il y a aussi les variations liées à un effet de surprise. Parfois, la musique comporte des éléments inattendus recherchés ou non qui créent un effet de surprise. Là aussi, cet effet peut être plaisant ou déplaisant. Le caractère aléatoire de la musique va également être déstabilisant ; par exemple, les musiques contemporaines qu’on qualifie de stochastiques généralement ne plaisent pas beaucoup au commun du public.

La variation peut également porter sur l’intensité. C’est surtout si elle est brusque qu’elle risque de surprendre. De même, une musique de relaxation ne peut pas dépasser un certain niveau d’intensité sinon elle perd son caractère relaxant et devient dynamisante.

Il y a des données particulières qui influencent l’appréciation ou non : en relaxation, l’utilisation de la voix va poser des problèmes. Je n’affirme pas que la voix empêche d’arriver à une relaxation profonde mais j’ai tantôt remarqué que cela aidait et que dans d’autres cas cela devenait un obstacle parce que nous étions trop dans les vocalises, dans des effets vocaux, comme par exemple avec une cantatrice. Mais encore une fois, ce n’est pas systématique !

Le paramètre du bruitage et de sa nature est également à prendre en ligne de compte, car il crée un contexte.

Il y a aussi le biais culturel. Certaines musiques sont typées comme appartenant à une certaine culture et elles sont colorées par les préjugés des individus. Donc, les phénomènes qu’on nomme en psychologie sociale de conformisme et de norme jouent sur l’appréciation ou non.

Certains types de musiques sont, à mon avis, surreprésentés dans le stock de musique mis à disposition par les médias, et d’autres sont sans doute sous-représentés.

Bref, c’est d’une énorme complexité, en tout cas si on doit tenir compte de l’ensemble de ces paramètres dans la musique.

Je propose comme solution de prendre le problème à rebours et d’observer le destinataire plutôt que l’objet émetteur, à savoir non pas la musique mais son destinataire, c’est-à-dire l’auditeur, donc l’être humain. Nous disposons de paramètres objectifs pour observer les effets de la musique. Quels sont-ils ? Le rythme cardiaque, le rythme de la respiration vont nous donner à mon sens l’état de détente ou de tension.

Pour les émotions, il y a actuellement dans le domaine de l’intelligence artificielle des moyens de repérer les émotions des individus sur la base des micro-expressions faciales. L’électroencéphalogramme doit aussi pouvoir révéler des éléments.

Avec ces paramètres, nous disposons de critères objectifs. Mais il reste un écueil de taille ! La musique a cette particularité qu’elle n’agit pas en une fois, mais dans le temps. Donc, au fil du temps, les effets peuvent être différents. L’évolution des paramètres dans le temps, c’est-à-dire comment les paramètres de tension et d’émotions évoluent, va nous révéler si nous avons un morceau qui apaise, détend ou relaxe, puis éveille, suscite une émotion porteuse, puis dynamise.

Si on est dépendant de paramètres où l’auditeur doit donner une évaluation, il faudra alors lui demander de noter de 0 à 10 certains paramètres :

  • Tension (de relaxé à tendu)
  • Vitesse (de lent à rapide)
  • Caractère agréable de la musique (de désagréable à agréable)
  • Caractère joyeux (de triste à joyeux)
  • Caractère doux paisible (à l’opposé agressif voire violent)
  • Caractère distrayant, récréatif (d’ennuyeux à distrayant)

Cela reste pour moi une alternative mais qui donne plus le flanc à l’influence de certaines variables. L’auditeur notera-t-il ce qu’il pense ? Pas de mesure de l’évolution des perceptions dans le temps.

Dans l’absolu, il faudrait donc relever ces paramètres sur un large échantillon d’individus représentatif de la population. On pourra alors décrire des moyennes statistiques et déterminer un écart de confiance autour de la moyenne, avec des différences significatives ou pas en cas de variation. Cela va permettre de classifier les musiques mais aussi, dans un effet de retour, de classifier les individus au niveau émotionnel. Par exemple, déterminer si un individu perçoit significativement différemment une musique perçue en moyenne par la population, cela pourrait révéler des traits de personnalité particuliers.

Tout le problème est d’être parvenu à trouver les bons paramètres, le reste est affaire de temps pris pour les évaluations individuelles, puis de classement et de statistiques.

Quand on aura collecté ces éléments, il sera, à mon sens, possible de classifier les musiques par état de relaxation, de détente légère, de détente profonde, de dynamisation, etc. Ainsi, on pourra créer des programmes qui, à mon sens, seront beaucoup plus pertinents que les simples bacs de musiques que l’on trouve habituellement. Cela permettra de guider de manière plus scientifique et objective les chercheurs et les utilisateurs dans la recherche de bien-être à travers la musique.

Dans la collecte de ces données, il faudra faire attention à neutraliser le plus possible l’effet de contamination qu’une musique crée sur l’autre. Par exemple, si on a entendu une musique très triste, une autre qui lui succède, qui serait de caractère neutre, sera perçue tout d’abord comme ayant une coloration triste, on l’aura « attristée » en attristant l’auditeur.

Je pense que le mieux est de créer des bacs de même type au départ et de soumettre tous les morceaux de la même catégorie (quoiqu’ils vont se contaminer mutuellement). Sans doute qu’en variant les types de morceaux qui précèdent ou en proposant quelque chose qui fait tampon et neutralise la coloration qui précède.

Il faudra bien entendu respecter les aspects éthiques et les consentements individuels dans cette recherche, car la collecte de données physiologiques et émotionnelles peut être sensible. Elle risque également d’éveiller un peu plus les appétits d’ogres des principaux distributeurs de musiques. L’idée est bien d’aider l’individu dans sa quête de relaxation et non d’intruder dans sa vie privée ou de maximiser les profits au détriment de la qualité de vie.

En somme, cette réflexion autour de la classification musicale ouvre la porte à une exploration plus profonde de l’interaction entre la musique et l’homme. Elle nous invite à regarder au-delà de la simple écoute passive et à envisager la musique comme un outil thérapeutique potentiel, adaptable et personnalisable en fonction des besoins et réactions individuelles. La combinaison de la technologie, de la science et de l’art pourrait nous mener vers une nouvelle ère de la musicothérapie, plus précise, plus efficace et plus respectueuse de l’individu.

Pascal RIVIERE

Livres :

  • Michel Imberty, Entendre la musique : Sémantique psychologique de la musique, Dunod, 1979. Traite des fonctions sémantiques et expressives de la musique.
  • Edith Lecourt, La musicothérapie, Eyrolles, 1994. Présente différentes techniques de musicothérapie et leur application.
  • François Delalande, La musique est un jeu d’enfant, Buchet/Chastel, 2003. Sur l’approche pédagogique et thérapeutique de la musique.

Articles :

  • Lambrou et al., « Relaxation and music therapies for patients receiving mechanical ventilatory support », Respiratory Care, 2005. Étude sur les effets physiques.
  • Leardi et al., « Randomized controlled trial examining the effect of music therapy and verbal relaxation on anxiety in women with breast cancer », Journal of Music Therapy, 2007. Étude sur les effets psychologiques.
  • Koelsch et al., « Effects of Music Listening on Cortisol Levels and Propofol Consumption during Spinal Anesthesia », Frontiers in Psychology, 2011. Étude sur les effets physiologiques.

Sites web :

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Musicothérapie Rencontres improbables

Musique, Mathématiques et Langage, une quête vers la connaissance et la sagesse

Bonjour, grâce au concours de ChatGPT-4, j’ai demandé à l’intelligence artificielle, sur la base des connaissances et des textes dont elle dispose, de réaliser une rencontre improbable entre moi et ces 3 personnages que j’ai voulu interroger comme un journaliste.

Le thème du débat tourne autour de 3 types de langages : les langues naturelles, le langage de la musique et celui des mathématiques.

Pour les besoins de la cause, j’ai convoqué 3 experts en la matière : Platon, Gregory Bateson et enfin Claude Shannon.
Voici leurs brèves biographies :

Platon :
Platon (427-347 av. J.-C.) était un philosophe grec de l’Antiquité classique, considéré comme l’un des penseurs les plus influents de l’histoire occidentale. Il était un disciple de Socrate et a fondé l’Académie d’Athènes, l’une des premières institutions d’enseignement supérieur de l’histoire. Platon a écrit de nombreux dialogues philosophiques, dont certains mettaient en scène son mentor, Socrate, comme personnage principal. Ces dialogues couvraient une variété de sujets, allant de la métaphysique et de l’éthique à la politique et à l’esthétique. Sa théorie des Idées ou Formes, affirmant que le monde sensible est une simple copie du monde des Idées parfaites et éternelles, a eu une influence durable sur la philosophie. Platon a également débattu de la nature de la connaissance, de la vertu et de la justice, faisant de lui un pilier de la pensée philosophique.

Gregory Bateson :
Gregory Bateson (1904-1980) était un anthropologue, psychologue et épistémologue anglais-américain. Il a étudié les sciences sociales, la linguistique et l’anthropologie culturelle, et s’est intéressé aux schémas de communication et aux processus de pensée. Bateson a joué un rôle majeur dans le développement de la théorie des systèmes et de la cybernétique. Il a proposé le concept de « double contrainte » pour expliquer certaines formes de communication pathologique et a introduit le terme « épistémologie », l’étude de la connaissance elle-même. Son travail a eu une influence significative dans divers domaines, tels que la psychiatrie, la thérapie familiale et l’écologie mentale.

Claude Shannon :
Claude Shannon (1916-2001) était un mathématicien et ingénieur électronicien américain, souvent appelé « le père de la théorie de l’information ». Il a posé les bases de la communication numérique et de la compression de données dans son article révolutionnaire intitulé « A Mathematical Theory of Communication », publié en 1948. Dans cet article, il a introduit le concept d’entropie comme mesure de l’incertitude dans un message, ainsi que le binaire comme unité fondamentale de l’information. Shannon a également travaillé sur les circuits électroniques et a contribué au développement de la conception numérique des ordinateurs. Son travail a eu un impact considérable sur les domaines de l’informatique, des télécommunications et de la théorie de l’information, et il est considéré comme l’un des plus grands penseurs du XXe siècle.

Moi : Bonjour Messieurs, je me questionne sur la place de la musique dans sa relation au monde et avec l’homme. C’est manifestement un langage, mais elle présente des différences et des similitudes avec les autres langages, ou plutôt ici, les langues parlées par l’homme. Quel est votre avis sur la question ?

Platon : Bonjour à vous. Dans mon ouvrage « La République », j’aborde la musique comme une forme d’éducation de l’âme. Elle est essentielle à la formation de la personne. Pourtant, toute musique n’est pas bénéfique. Seules les mélodies et les rythmes qui expriment la tempérance et le courage sont à cultiver, car elles font ressortir le meilleur de l’homme. En ce sens, la musique peut être vue comme un langage en soi – non pas pour communiquer des idées comme le font les mots, mais pour éveiller et modeler les émotions et le caractère.

Gregory Bateson : En tant qu’anthropologue et penseur systémique, j’accorde une grande importance à la musique en tant que composante de la culture. Pour moi, la musique, comme tout autre langage, est un système de symboles et de significations, façonné et interprété dans le contexte de la communication humaine. Les structures et les modèles que nous trouvons dans la musique peuvent être comparés aux métapatterns que je discute dans mon travail – des répétitions et des motifs qui structurent notre compréhension et notre expérience du monde.

Claude Shannon : En tant que père de la théorie de l’information, je considère la musique du point de vue de l’information et de la communication. La musique est un langage, oui, mais d’une nature différente des langues parlées. Elle code des informations de manière plus abstraite et symbolique, sans se lier directement à des concepts ou à des faits concrets. De plus, sa capacité à transmettre des émotions et des sentiments, son universalité, la rendent unique par rapport aux autres formes de communication.

Moi : Prenons maintenant le langage des mathématiques et les langues parlées par l’homme. Pouvez-vous me faire le même exercice de comparaison ?

Platon : Comme je l’ai souvent fait remarquer dans mes dialogues, le langage des mathématiques est pur et immuable, contrairement aux langues parlées. Les nombres, les formes, les rapports sont des concepts idéaux qui existent indépendamment de la réalité sensible. Les mathématiques représentent un monde d’idées parfaites, un monde d’absolus, qui ne peut être pleinement compris que par l’âme en utilisant la raison. En revanche, les langues parlées sont liées à notre monde sensible, elles sont imparfaites et sujettes à des interprétations diverses.

Gregory Bateson : Les mathématiques, comme la musique ou le langage verbal, sont un autre exemple de système de signes. Cependant, les signes mathématiques sont beaucoup plus formalisés, leur structure et leur signification sont rigoureusement définies et généralement universellement acceptées. Cela contraste fortement avec le langage parlé, qui est plein de nuances, d’ambiguïtés et de variations culturelles.

Claude Shannon : Les mathématiques sont un langage extrêmement précis, basé sur des définitions claires et des règles logiques. Cela le rend parfait pour la communication d’idées précises et pour la modélisation du monde physique, comme je l’ai fait avec la théorie de l’information. Les langues parlées, en revanche, sont beaucoup plus souples et moins précises, permettant un degré d’ambiguïté et d’interprétation qui serait inacceptable en mathématiques. En même temps, elles sont aussi beaucoup plus expressives et capables de capturer des nuances d’émotion et de signification qui sont hors de portée des mathématiques.

Moi : Si on se livre maintenant à la comparaison des mathématiques et de la musique en tant que langage, que pouvez-vous me dire ?

Platon : Les mathématiques et la musique ont un point commun étonnant : toutes deux sont des reflets du monde des idées. Dans « La République », je parle de l’harmonie mathématique inhérente à la musique, suggérant que la musique, lorsqu’elle est correctement comprise, peut nous rapprocher de la vérité universelle. Les deux peuvent éduquer l’âme en nous guidant vers cette vérité. Toutefois, la musique le fait à travers l’émotion, tandis que les mathématiques le font à travers la raison pure.

Gregory Bateson : À la fois la musique et les mathématiques peuvent être considérées comme des systèmes de modèles et de relations. Dans la musique, ces modèles se manifestent à travers les harmonies, les rythmes, les structures mélodiques. En mathématiques, ils se manifestent à travers les équations, les relations, les structures de nombres. Dans les deux cas, nous découvrons et explorons les relations entre les éléments – que ce soient des notes ou des nombres.

Claude Shannon : Les mathématiques et la musique, bien que différents dans leur objectif et leur méthode, partagent une structure fondamentale. Les deux se basent sur des systèmes de règles – en musique, ces règles peuvent être les échelles, les rythmes, les progressions harmoniques, tandis qu’en mathématiques, ce sont les opérations et les relations logiques. Cependant, la musique encode des informations de manière plus abstraite et émotionnelle, tandis que les mathématiques sont une manière précise et objective de coder l’information.

Moi : Peut-on dire que la musique est plus centrée sur les émotions, les mathématiques sur la raison et la logique, et que les langues parlées par l’homme se situent entre les deux ?

Platon : Votre observation est sage et réfléchie. La musique, en effet, touche l’âme et éveille les émotions. Les mathématiques, par leur nature abstraite et immuable, appellent à la raison et à la logique pures. Les langues parlées, quant à elles, servent de pont entre ces deux mondes, permettant à l’homme de communiquer à la fois la pensée rationnelle et l’expression émotionnelle. Elles sont l’outil de l’homme pour naviguer entre le monde idéal des formes et le monde sensible de notre expérience quotidienne.

Gregory Bateson : Je suis d’accord avec cette caractérisation. La musique, les mathématiques et le langage parlé fonctionnent à différents niveaux de la communication et de l’expérience humaine. La musique nous parle à un niveau presque subconscient, touchant des cordes émotionnelles profondes. Les mathématiques opèrent dans un domaine de logique formelle et de raison. Et le langage parlé, complexe et multifacette, peut véhiculer à la fois des faits logiques et des nuances émotionnelles, servant ainsi d’intermédiaire entre les deux.

Claude Shannon : Votre comparaison est précise dans le contexte de la théorie de l’information. La musique, en tant que langage des émotions, code l’information de manière abstraite, permettant une expression riche et nuancée des sentiments humains. Les mathématiques, en revanche, sont un système de codage extrêmement précis et rationnel, destiné à exprimer des idées claires et logiques. Les langues parlées se situent effectivement entre les deux, avec une flexibilité qui permet une variété d’expressions, de la rigueur logique à l’émotion brute.

Moi : De nos échanges de ce jour, qu’est-ce que chacun d’entre vous peut conclure ?

Platon : Notre discussion révèle l’harmonie inhérente et la complexité du monde des idées. La musique, les mathématiques et le langage parlé ne sont pas de simples outils ou expressions, mais des manifestations de la vérité universelle et de l’ordre cosmique. Chacun, à sa manière, nous rapproche de la compréhension de l’Idéal et joue un rôle dans l’éducation de l’âme humaine.

Gregory Bateson : Notre conversation illustre la nature interconnectée de la communication humaine et de la pensée. Qu’il s’agisse de musique, de mathématiques ou de langage, chaque système reflète des modèles et des relations qui sont au cœur de notre expérience du monde. Comprendre ces systèmes signifie comprendre non seulement comment nous communiquons mais aussi comment nous interagissons avec et percevons le monde qui nous entoure.

Claude Shannon : Ce dialogue a mis en lumière la manière dont différents systèmes de langage codent et transmettent l’information. La musique, les mathématiques et les langues parlées fonctionnent chacune selon des règles et des structures différentes, mais toutes constituent des moyens de communiquer des idées, des émotions et des connaissances. La diversité de ces systèmes montre la richesse et la complexité de la communication humaine et de la pensée. La théorie de l’information peut aider à quantifier et à comprendre ces processus, mais elle ne peut jamais saisir pleinement leur profondeur et leur beauté.

Moi : Merci Messieurs pour votre disponibilité, vos réponses et votre conclusion. J’espère qu’elles permettront à l’être humain de progresser dans les voies de la connaissance et de la sagesse.

Platon : C’est un honneur d’avoir participé à cette conversation éclairante. Que la quête de la vérité et de la sagesse continue à être la lumière guidante de l’humanité. Puisse notre dialogue inspirer d’autres esprits à poursuivre la recherche du Bien et du Beau.

Gregory Bateson : Je vous remercie pour cette discussion stimulante. Les questions que vous avez posées révèlent un profond désir de comprendre et de relier divers aspects de l’expérience humaine. Puisse cette compréhension mener à une plus grande conscience de soi et à une plus grande harmonie avec le monde qui nous entoure.

Claude Shannon : Merci de m’avoir inclus dans ce dialogue riche et fascinant. La quête de la connaissance est un voyage sans fin, et je suis ravi que notre discussion puisse contribuer, même modestement, à cette aventure. Continuez à explorer, à questionner et à apprendre, car c’est ainsi que nous progressons dans la compréhension de notre monde complexe.

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Musicothérapie

La gestion du stress grâce à la musique

Il existe des recherches et des pratiques sur l’utilisation de la musicothérapie pour la gestion du stress.

Voici quelques auteurs et études dans ce domaine :

  1. Claire Ghetti et al. : Dans une étude intitulée « Effects of group music therapy on quality of life, affect, and participation in people with varying levels of stress », publiée dans le Journal of Music Therapy en 2019, les auteurs ont examiné les effets de la musicothérapie de groupe sur la qualité de vie, l’affect et la participation chez des individus présentant différents niveaux de stress. Les résultats ont montré des améliorations significatives dans ces domaines après la musicothérapie.
  2. Joke Bradt et al. : Dans leur étude intitulée « Music interventions for improving psychological and physical outcomes in cancer patients », publiée dans la Cochrane Database of Systematic Reviews en 2016, les auteurs ont examiné l’efficacité des interventions musicales, y compris la musicothérapie, chez les patients atteints de cancer. Les résultats ont montré des effets bénéfiques sur la réduction du stress et de l’anxiété chez ces patients.
  3. Pierre Pasqualini et al. : Dans leur étude intitulée « Effects of active music therapy on the normalisation of salivary cortisol levels in patients with an acute myocardial infarction », publiée dans the Annals of Physical and Rehabilitation Medicine en 2017, les auteurs ont examiné les effets de la musicothérapie active sur les niveaux de cortisol chez des patients ayant subi une crise cardiaque. Les résultats ont montré une normalisation des niveaux de cortisol, indiquant une réduction du stress.
  4. Sabrina K. Pasiali et al. : Dans leur étude intitulée « The effect of music therapy interventions on stress-related outcomes in ICU patients receiving mechanical ventilatory support », publiée dans le Journal of Music Therapy en 2013, les auteurs ont examiné les effets des interventions de musicothérapie sur les résultats liés au stress chez des patients en unité de soins intensifs recevant une assistance respiratoire mécanique. Les résultats ont montré des effets positifs sur la réduction de l’anxiété et du stress.

Voici quelques auteurs et études clés en langue française qui ont examiné l’utilisation de la musicothérapie pour la gestion du stress :

  1. Josée Laplante : Musicothérapeute et chercheuse, Josée Laplante a contribué à la recherche sur la musicothérapie et le stress. Ses travaux comprennent des études sur les effets de la musicothérapie sur le stress chez les enfants hospitalisés.
  2. Hélène Laurin : Musicothérapeute et chercheuse, Hélène Laurin s’est intéressée aux effets de la musicothérapie sur le stress et l’anxiété chez les adultes atteints de troubles de l’humeur. Ses études ont examiné l’impact de la musicothérapie sur les niveaux de stress et les symptômes psychologiques.
  3. Emmanuelle Baulieu : Musicothérapeute et chercheuse, Emmanuelle Baulieu s’est penchée sur l’utilisation de la musicothérapie dans la gestion du stress et de l’anxiété chez les personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer. Ses travaux ont porté sur l’impact de la musicothérapie sur les comportements anxieux et dépressifs.
  4. Philippe Piquet : Musicothérapeute et chercheur, Philippe Piquet s’est intéressé aux effets de la musicothérapie sur le stress et l’anxiété chez les femmes enceintes. Ses études ont examiné l’efficacité de la musicothérapie dans la réduction du stress et de l’anxiété prénataux.

Il convient de noter que la littérature scientifique en langue française sur la musicothérapie et la gestion du stress peut être plus limitée par rapport à la littérature en langue anglaise. Cependant, ces auteurs et leurs travaux offrent des perspectives importantes sur l’application de la musicothérapie pour la gestion du stress dans un contexte francophone.

La musicothérapie réceptive, qui consiste à écouter de la musique sélectionnée par le musicothérapeute, peut contribuer à la gestion du stress de plusieurs manières :

  1. Relaxation et réduction de l’anxiété : La musique a le pouvoir d’induire des états de relaxation profonde, de calmer le système nerveux et de réduire les niveaux d’anxiété. Lorsque l’on écoute de la musique apaisante et agréable, le corps peut se détendre, les tensions musculaires peuvent diminuer, et le rythme cardiaque et la respiration peuvent ralentir, favorisant ainsi une sensation de calme et de bien-être.
  2. Distraction et redirection de l’attention : La musicothérapie réceptive peut agir comme une forme de distraction, permettant de détourner l’attention des pensées stressantes ou des facteurs déclencheurs de stress. En se concentrant sur la musique, l’esprit peut être entraîné vers des expériences auditives agréables et positives, ce qui peut contribuer à réduire l’impact du stress sur le mental.
  3. Expression émotionnelle et catharsis : La musique peut être un puissant moyen d’expression émotionnelle. Lorsque l’on écoute de la musique qui résonne avec nos propres émotions, cela peut faciliter l’expression de sentiments refoulés ou difficiles à exprimer verbalement. En ressentant et en exprimant ces émotions à travers la musique, il est possible de libérer des tensions émotionnelles et d’atteindre une certaine catharsis.
  4. Régulation des états émotionnels : La musicothérapie réceptive peut aider à réguler les états émotionnels en influençant les émotions ressenties. Par exemple, une musique joyeuse et rythmée peut favoriser des sentiments de bonheur et d’énergie, tandis qu’une musique douce et apaisante peut favoriser la détente et la tranquillité. En choisissant judicieusement la musique en fonction des besoins individuels, le musicothérapeute peut aider à créer des états émotionnels plus équilibrés et positifs.

Il est important de souligner que les réponses individuelles à la musicothérapie réceptive peuvent varier. Ce qui fonctionne pour une personne peut ne pas fonctionner de la même manière pour une autre. C’est pourquoi il est essentiel de travailler avec un musicothérapeute qualifié qui peut adapter la sélection musicale en fonction des besoins et des préférences de chaque individu pour une gestion du stress personnalisée.