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L'art de rentrer dans le lard du sujet Le Craint Train Quotidien Les essais de Pascal Rivière

Meilleurs Voeux de la SNCB

Le long de la gare et de la voie ferrée, deux ingénieurs prennent consciencieusement leurs mesures. Ils font le compte à rebours ; ils notent avec précision. Mais que nous préparent-ils ? Les prochains retards, pardi ! Les rames supprimées, les machines capricieuses, les annonces retardées, les signalisations bloquées… Bref, toute la panoplie du dysfonctionnement pour l’année à venir ! Ils affirment que, globalement, tout va bien. Est-ce une plaisanterie ou une simple illusion ? En matière de rhétorique, la SNCB brille davantage qu’en matière de communication ferroviaire. Bonne et heureuse année 2024, en espérant qu’elle ne déraille pas trop vite !

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Le Train-train Quotidien de la SNCB : Un Voyage au Pays des Merveilles, ou Presque

Chers amis navetteurs, accrochez vos ceintures (si vous en trouvez une dans ces rames bondées) et préparez-vous pour un voyage extraordinaire au cœur de la dernière campagne publicitaire de la SNCB. Cette noble institution nous promet monts et merveilles sur les rails belges, des promesses qui vont s’avérer stupéfiantes (Normal, vu les rails) !


Tout d’abord, louons l’ingéniosité sans limite de nos amis de la communication qui, avec la délicatesse d’un hachoir mécanique, nous débitent la saucisse radiophonique rêvée d’un trajet en train transformé en moment de pur bonheur. Ah, le train, ce doux cocon où l’on se détend, où l’on médite sur l’avenir de la planète tout en contemplant, émerveillé, la joie de nos enfants jouant paisiblement. Un tableau idyllique, n’est-ce pas ? Mais attendez, avez-vous déjà pris le train récemment ? Car à moins d’avoir pris un joint en plus du train, cela est strictement impossible !


Commençons par le commencement : trouver une place. Un défi digne des douze travaux d’Hercule, sauf que vous, pauvres mortels, n’avez ni la force ni la bénédiction des dieux. Vous voilà donc, errant telle une âme en peine, enjambant les sacs dans des couloirs bondés, à la recherche d’un siège qui est plus une légende urbaine qu’une réalité tangible.


Et que dire des preuves la fiabilité des trains, plus fréquentes que les apparitions de l’Arche perdue ? « C’est pas notre faute », s’écrie la SNCB, brandissant fièrement la bannière de la fatalité. Ah, si seulement on pouvait blâmer Zeus et ses colères pour ces désagréments quotidiens ! Mais non, il semblerait que le manque de ponctualité et les suppressions soient des spécialités locales, des petits caprices de notre cher réseau ferroviaire.


Passons aux interactions humaines, ces doux moments de partage entre passagers et personnel. Ah, quelle joie d’échanger quelques mots avec un contrôleur ! Mais hélas, depuis décembre, cette espèce semble en voie de disparition. On les entend encore, mais quant à les voir, c’est une autre histoire. Chassés par des procédures techniques raccourcies et par la crainte de se confronter à la foule des navetteurs, plus irrités qu’une meute de loups affamés, ils se font presque aussi fantomatiques aux heures de pointe que les guichetiers dans un arrêt en zone rurale. Si nous les voyons, c’est disposés en ribambelles aux heures creuses, le pointeur entre les dents et le plus souvent encadré d’un sympathique duo d’hommes en rouge.


Et enfin, le comble de l’ironie ou du manque de respect : nous vendre l’idée que prendre le train, c’est se détendre. Se détendre ? Dans une rame où l’air est aussi rare que les licornes, où chaque trajet ressemble à une épreuve de Koh-Lanta, où l’incertitude règne en maître sur l’horaire de votre arrivée (si arrivée il y a) ?
Chapeau bas, SNCB, pour cette campagne d’une audace frôlant l’absurde, où le rêve vendu contraste de manière si grotesque avec la réalité vécue. Un peu de rêve, ça ne fait jamais de mal, mais quand le rêve se transforme en cauchemar éveillé quotidien, on préférerait sans doute rester au lit.


En conclusion, chers amis, la prochaine fois que vous verrez une de ces publicités féeriques de la SNCB, souvenez-vous : le pays des merveilles est souvent juste un mirage. Surtout quand on est debout, serré comme une sardine dans une boîte, se demandant si, pour une fois, le train arrivera à l’heure.

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Chroniques Absurdes de la SNCB : Le Grand Écart entre Promesses et Réalités

Ah, la SNCB, cette vénérable institution, dont la quête incessante de « l’amélioration » frôle l’absurde d’une comédie de Molière, où chaque acte, noble en apparence, cache une farce digne des meilleurs vaudevilles. Prétendant améliorer ses services, la SNCB, dans un élan de générosité kafkaïenne, augmente ses tarifs avec la grâce d’un éléphant dans un magasin de porcelaine. « Plus on paie, plus on rit », semble être la devise non officielle de cette joyeuse bande de stupéfiants prestidigitateurs du rail.
Dans ce monde à l’envers qu’est la SNCB, les règles du bon sens semblent avoir pris un billet sans retour pour le pays de l’absurde. Ici, dans ce théâtre de l’irrationnel, tout ce qui devrait diminuer prend de l’ampleur avec une détermination digne des plus grands conquérants.
Parlons d’abord du temps d’attente, ce cher compagnon de voyage, qui, tel un invité indésirable à une fête, ne cesse d’augmenter sa présence, s’étalant avec la complaisance d’un monarque sur son trône. Les durées des trajets, dans une envolée lyrique, s’étirent et se dilatent comme si elles étaient composées par Wagner, transformant chaque déplacement en un périple épique.
Quant aux prix, ah les prix ! Ils grimpent avec l’agilité d’un alpiniste chevronné, atteignant des sommets vertigineux, au grand dam des voyageurs dont les portefeuilles maigrissent à vue d’œil. Et n’oublions pas les contrôles, multipliés avec la ferveur d’un bureaucrate zélé, apportant cette touche de surveillance qui manquait tant à notre expérience ferroviaire.
Pendant ce temps, dans un acte de rébellion contre toute logique, ce qui devrait augmenter se fait petit, discret, presque invisible. Les places dans les trains, ces précieux sésames pour un voyage confortable, se font aussi rares que les truffes en été. Les rames, ces fières chariots de l’ère moderne, se réduisent comme peau de chagrin, laissant les voyageurs s’entasser avec la grâce d’une boîte de sardines.
Les arrêts, autrefois jalons de notre itinéraire, se font économes, disparaissant un à un comme des étoiles filantes. Les gares, ces temples du voyage, semblent se faire plus discrets, tandis que les guichets, ces oasis d’humanité dans le désert de l’automatisation, se raréfient, laissant place à des automates sans âme.
Ainsi, dans ce carnaval de l’incohérence, la SNCB mène la danse, orchestrant un ballet où ce qui devrait croître se rétracte, et ce qui devrait décroître prend de l’ampleur, dans une parodie exquise de la logique et de l’efficacité.
Leurs trains, ces majestueuses cathédrales croulantes, où le retard est plus ponctuel que l’horloge de Big Ben, où chaque voyage se transforme en une aventure épique, digne d’Ulysse lui-même. « Voyagez sur nos lignes », clament-ils, « et découvrez les plaisirs inattendus de l’attente, l’extase des sièges ergonomiques conçus par un marquis de Sade moderne, et le frisson de l’inconnu à chaque annonce de dernière minute. »
La SNCB, c’est un peu comme ce cousin éloigné qui promet de vous aider à déménager et qui arrive après que vous ayez tout fait, avec une bouteille de vin bon marché et des excuses encore moins convaincantes. Leurs annonces de modernisation sont un doux euphémisme pour « nous avons repeint le wagon, mais oubliez le Wi-Fi ». Leur conception du « service client » est aussi rafraîchissante que la climatisation en panne en plein été.
Mais ne soyons pas trop durs. Après tout, la SNCB tente d’innover, à sa façon. Augmenter les tarifs est, je suppose, une forme d’art moderne, une sorte de performance où le spectateur (ou dans ce cas, le voyageur) participe à une expérience sociale grandeur nature : « Combien êtes-vous prêt à payer pour le même service, mais en moins bien ? » Un concept révolutionnaire !
Et puis, il faut leur laisser cela, la SNCB est cohérente. Cohérente dans sa capacité à transformer chaque trajet en une épopée, un mystère, une énigme enveloppée dans un paradoxe. Un train à l’heure est aussi surprenant qu’une éclipse solaire, et tout aussi célébré.
En conclusion, chers amis, la prochaine fois que vous monterez dans un train de la SNCB, n’oubliez pas : vous n’êtes pas seulement un voyageur, vous êtes un aventurier, un explorateur des confins de la patience humaine, un pionnier du XXIe siècle. Bon voyage !