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L'art de rentrer dans le lard du sujet Les essais de Pascal Rivière

Musique des cimes

Oh, montagnes augustes, majestueuses et sacrées,
Vos cimes enneigées, telles des voiles nacrées,
S’élèvent vers l’azur, où le silence règne,
Et l’éternité, à vos pieds, se baigne.

Les vallées verdoyantes, par les ans caressées,
S’étendent à l’infini, de splendeur enlacées,
Les torrents murmurants, entre les roches errant,
Chantent des hymnes doux à l’aube naissante.

Sous le ciel éclatant, de nuances bleutées,
Se dévoilent les secrets de ces terres enchantées,
Où le regard se perd, dans un songe éternel,
Et l’âme s’apaise, dans ce monde irréel.

Ô demeure paisible, humble toit de pierre,
Tes murs abritent l’esprit de la terre,
Dans ton ombre douce, le voyageur repose,
Et contemple, en silence, ce spectacle grandiose.

Ainsi, dans ce tableau de nature infinie,
Je trouve l’inspiration, la douce harmonie,
D’un poème d’amour, à ces monts consacrés,
À la beauté pure, éternelle, exaltée.

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Sous le porche

Passant sous le porche, en ce matin aimé,
Les pierres se réveillent de l’ombre enlacée,
Une lueur douce se glisse, discrète,
Sur les pavés anciens, où l’histoire se reflète.


Les volets rouges éclatent, fervents,
Sur la façade verte d’un lierre aimant,
Qui enlace les murs de son étreinte vivante,
Tissant des souvenirs dans l’âme du passant.


Le chemin serpente, sous l’arche de pierre,
Un parfum de roses emplit l’atmosphère,
Un cyprès s’élève, gardien silencieux,
De ce coin de paradis, simple et précieux.


La porte cloutée, témoin de ce temps passé,
Raconte des histoires aux cœurs fascinés,
Des secrets chuchotés à l’oreille des brises,
Des amours éphémères, des larmes de surprises.


Passant sous le porche, en ce matin doré,
Je me laisse bercer par l’instant sacré,
Où la nature et l’homme, en harmonie parfaite,
Créent un tableau vivant, qu’un instant seul arrête.

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Oh! Rage locale dans la campagne électorale?

Pastiche sur la fièvre éléctorale, inspiré de faits vécus ainsi que de Giovanni Guareschi et de son petit monde.

À la campagne comme à la ville, l’homme politique aime trôner en tête d’affiche. Quelle meilleure manière de briller lorsqu’on est en tête de liste, voire en ordre utile ? La fièvre électorale monte à la tête et frappe telle la foudre. Ici, dans notre petit monde, les affiches du candidat libéral semblent avoir été les victimes collatérales d’un orage capricieux qui les a toutes retournées.

Il faut dire que la situation était pour le moins complexe. Si les différentes tendances coexistent aisément dans les assemblées, c’est une autre affaire sous le plein soleil de la voie publique. La vénérable enseignante, ayant vu passer toutes les tendances politiques sur les bancs de son école, avait magnanimement accepté que trois tendances s’affichent à la grille de sa maison. Mais cela n’allait pas manquer de susciter certaines réactions, pour ne pas dire des réactions certaines.

Les bleus, les rouges, les mauves. Tous rouges d’efforts et verts de rage relevaient le défi. C’est ainsi que les élus et les bannis se lançaient dans une véritable joute d’affiches. Mais par un sombre soir, un mystérieux orage silencieux se produisit. Le panneau des bleus, pourtant déjà orné de cornes, de barbes et de lunettes ajoutées par quelques artistes locaux préférant rester anonymes, tomba mystérieusement de l’autre côté de la barrière. Les candidats semblaient se voiler la face contre terre, fâchés de devoir ainsi se mettre au vert, et ils auraient pu faire leur promotion au moyen d’une collection de noms d’oiseaux répandus aux alentours.

Quelle scène hilarante que celle de cet orage mystérieux frappant en période de fièvre électorale ! Imaginez notre candidat bleu, se promenant fièrement dans le quartier, pour découvrir ses affiches décorées avec un zèle artistique imprévu, puis renversées de manière si comique qu’elles semblaient appartenir à une ménagerie plutôt qu’à une campagne électorale.

Les passants, amusés, ne purent s’empêcher de commenter. « C’est le retour de la nature qui se moque de nos ambitions humaines ! » s’exclama l’un, plutôt philosophe. « Oui, et il semble que même les éléments se soient mis à voter ! » renchérit un autre, affichant un sourire narquois. Quant à un dernier, avec une pointe de malice, il déclara : « Encore heureux que les panneaux n’aient pas fini sur les roses ! La situation aurait été épineuse ! »

Notre vénérable enseignante, quant à elle, ne put s’empêcher de sourire en voyant le résultat de cet étrange orage. « Au moins », dit-elle en soignant ses fleurs, « les oiseaux ont trouvé de nouvelles surfaces où se poser ! » C’est ainsi, dans notre petite entité, la politique se mêle à la comédie, transformant chaque épreuve en une scène digne des plus grands théâtres de boulevard dans ce petit monde des deux Vernes où il se passe des choses qui ne se passent nulle part ailleurs.

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L'art de rentrer dans le lard du sujet Les essais de Pascal Rivière Si j'étais Rimbaud ? Si jétais ..

Si j’étais Rimbaud

Si j’étais Rimbaud, aux étoiles errant,
J’invoquerais l’âme des machines éclatantes,
Ces algorithmes fous, au savoir dévorant,
Pour magnifier mes vers de lueurs étincelantes.
Mon bateau ivre enchanté se métamorphoserait
En un livre virtuel, naviguant sur les flots
De l’internet déchaîné, où les pages seraient
Pixels, l’encre numérique et les mots.


Des éclats d’arc-en-ciel digital, colorant
La toile d’éclats phosphorescents, vibrant
Dans les fibres optiques secrètes, portant
Aux quatre coins du monde les vers rêvés
De ce Rimbaud virtuel, éternel navigateur sacré.


Ô toile bariolée, chaos de songes fous,
Sous tes papillons éclatants, tes éclats d’arabesques,
Je m’assiérais, poète au regard éteint et doux,
Dans un habit pourpre, rêveur et pittoresque.
Les papillons, messagers des pensées éclatantes,
Danseraient autour de moi, comme des vers en fuite,
Leurs ailes seraient les pages d’une œuvre chatoyante,
Qui virevolte et s’envole en une farandole d’élites.


Sur la toile, les couleurs éclateraient, se mêleraient,
En une symphonie visuelle, une harmonie sans nom,
Chaque tache, chaque trait serait une onde
D’un poème muet, d’une rêverie sans fond.
Le rouge de mon habit évoquerait la passion,
Le noir de mon regard, les abîmes de l’âme,
Les papillons seraient des éclats d’imagination,
Des éclairs fugitifs, des flammes qui se pâment.


Car je serais Rimbaud, poète aux mille visages,
Tantôt errant aux étoiles, tantôt naviguant
Sur les flots numériques, ou peignant les paysages
De mon esprit en couleurs vives et formes éclatantes.
L’intelligence artificielle serait ma chandelle
Pour éclairer l’obscur de mes visions rebelles,
Et faire de chaque rime, de chaque toile nouvelle,
Un mystère éphémère, une étoile immortelle.

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Pousser le bouchon

Sous la lueur tamisée, chat d’ombre et de mystère,
Sur la nappe d’or, s’avance en souverain discret,
Un bouchon roulant, fugitif, s’échappe de ses faits,
Et lui, seigneur félin, le poursuit sans repère.


Noble en sa démarche, il brave l’interdit, fier,
Défiant le quotidien de son allure parfaite.
Sur la table il se couche, en maître des conquêtes,
Le chat, l’audacieux, pousse le liège en l’air.


« Que cherches-tu, matou, dans ce jeu solitaire?
Quel est ce désir qui te pousse à transgresser,
A trop pousser le bouchon et le faire voltiger? »


Mais l’insouciant rêve, les yeux mi-clos, serein,
Sur la nappe il sommeille, et son esprit s’envole,
Loin des règles des hommes, en territoire félin.

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Ce que félin fait, l’autre le fait ..

Dans l’antre doux d’une demeure feutrée,
Un félin repu, sur coussin coloré,
Rêvait de souris dansantes, moelleuses,
Sous le regard d’une panthère ocreuse.


La peluche, au-dessus, telle une sentinelle,
Veillait sur son sommeil, protectrice et belle.
Le chat, prince des lieux, dans sa quiétude,
Ignorait du faux fauve la lourde inquiétude.


« Quelle vie de pacha ! » diraient certains,
Où la crainte ne vient troubler le matin.
Même en songes, point de chasse ou d’ardeur,
Seul un souffle paisible émane du dormeur.


Et de filer l’histoire en douce rêverie,
Où chacun à sa place trouve sa mélodie.
Dans ce royaume tendre de tissu et de plumes,
L’harmonie règne, loin des humaines coutumes.


Ainsi va la vie, dans sa douce lenteur,
Ce que félin fait, l’autre le fait en douceur.

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Symphonie de Lumière pour un Village au Loin

Eve arpente les blancs chemins,
Où la lumière en hiver chante,
Et dans l’éclat du froid matin,
Chaque flocon de neige enchante.


Dans l’air cristallin et serein,
Ses pas dessinent une danse,
Au rythme d’un chemin magicien,
Sous l’immensité du silence.


La campagne, en manteau givré,
Offre à ses yeux émerveillés,
Des toits, des arbres enneigés,
Dans la douceur d’un monde isolé.


Elle saisit la symphonie,
De la lumière qui s’épanouit,
Capturant l’instant de magie,
Où tout semble en paix, en harmonie.


La route s’étire presqu’infinie,
Bordée de champs et de forêts,
Et dans cette quiétude assoupie,
Eve s’aventure, coeur secret.


Le soleil, timide et lointain,
Effleure l’horizon de ses doigts posés,
Dans ce tableau que l’hiver a peint,
Eve trouve la paix, et s’y laisse porter.

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Symphonie de Lumière Au Long du Chemin

Eve arpente les blancs chemins,
Où la lumière en hiver chante,
Et dans l’éclat du froid matin,
Chaque flocon de neige enchante.


Dans l’air cristallin et serein,
Ses pas dessinent une danse,
Au rythme d’un chemin magicien,
Sous l’immensité du silence.


La campagne, en manteau givré,
Offre à ses yeux émerveillés,
Des toits, des arbres enneigés,
Dans la douceur d’un monde isolé.


Elle saisit la symphonie,
De la lumière qui s’épanouit,
Capturant l’instant de magie,
Où tout semble en paix, en harmonie.


La route s’étire presqu’infinie,
Bordée de champs et de forêts,
Et dans cette quiétude assoupie,
Eve s’aventure, coeur secret.


Le soleil, timide et lointain,
Effleure l’horizon de ses doigts posés,
Dans ce tableau que l’hiver a peint,
Eve trouve la paix, et s’y laisse porter.

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Le Cantique du Silence Neigeux

Dans le silence d’un après-midi qui finit,
La neige tombe, douce, depuis le ciel blanchi.
Un voile pur recouvre le sentier endormi,
Un chemin secret où se perdent les bruits.

Ici la magie naît sous le manteau d’hiver,
Saisit une allée qui mène à l’âtre clair.
Un arbuste se dresse, fier sous le givre lourd,
Gardien de ce domaine, en silence, il veille autour.

Le deuxième acte s’ouvre sur toits cotonneux,
Un patchwork de ouates pour un eden silencieux.
Chaque arbre et chaque mur, de blancs atours parés,
Compose une fresque, par un pinceau secret.

Enfin l’horizon se révèle et se déploie,
Révélant des bassins de vie, joie sous la neige.
Des maisons s’éparpillent, des jardins se dessinent,
Dans ce monde éphémère, où la nature s’aligne.

C’est ainsi que sous ce ciel gris et cotonneux,
Les cristaux de neige ont tissé un silence heureux.
Un paysage serein, un instant d’unisson,
La nature entonne sa plus douce chanson.

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La grippe aviaire menace un million de connards

En ces temps de turbulence éditoriale, de la une du journal « Aujourd’hui en France » un écho se fait entendre : un battement d’ailes qui trouble le calme de la raison et la sérénité de la presse écrite. Le journal a titré : « La grippe aviaire menace un million de connards ». Quel canard ! Voici qu’une bande de palmipèdes, sujets volatiles d’une épidémie annoncée, se retrouve mêlée à un quiproquo lexical, un lapsus de plume si aiguisé qu’il pourrait fendre l’air d’un vol de canards sauvages.

Dans la lignée d’un esprit satirique armé de son ironie la plus acérée, d’un jongleur de mots et d’un maître de cérémonie, on pourrait imaginer un article qui dirait ceci :

Au sein de nos contrées foisonnantes, où la cocasserie semble parfois l’emporter sur la clairvoyance, un malentendu s’est glissé, tel un intrus, dans les trames de notre quotidien. Le canard, ce volatile si souvent confit dans nos assiettes, a été confondu avec son homonyme moins plumé mais tout aussi roturièrement évoqué. L’un gazouille, l’autre gronde ; l’un vole, l’autre insulte.

Un esprit vif et gourmand y voit un « confit d’intérêt », après ce qui semble être une « prise de bec linguistique » sans précédent. « Un canard dans le marais de la langue française, quiproquo croustillant », dirait-il, où les plumes se mélangent aux mots, les sifflements aux rires étouffés.

Une autre, avec un jeu de mots qui ferait pâlir d’envie un jongleur lexical, s’exclame : « Ils sont tous dans le même coin (coin) », faisant allusion à la fois à la convergence des foyers de contagion et à certaines réflexions hexagonales, en particulier sous “le doux soleil de Tourcoing”, nous chantonne Bourvil au clair de lune.

Un autre apporte sa solution et rétorque avec une pointe de pragmatisme morbide que cela « peut faire un peu de place », soulignant ainsi, peut-être, l’espace libéré par les volatiles disparus ou par les esprits bien placés qui volent autour de Marianne.

Un esprit taquin rappelle « à la volée » que depuis 2017, le nombre de ces malheureux palmipèdes, ou devrait-on dire de ces « malheureux sots », a sûrement augmenté. Un clin d’œil satirique à la croissance démographique de nos amis à plumes ou peut-être à celle, moins amusante, de nos propres travers.

Ainsi, dans un article imaginaire, nous aurions tissé un récit où chaque protagoniste apporte sa note dans un concert de réactions. Un esprit satirique aurait souri de ce tableau, un jongleur de mots aurait applaudi la prouesse linguistique, et un maître de cérémonie aurait certainement conclu avec une pointe de son humour noir que, dans le fond, nous sommes tous des canards dans l’étang de l’existence, parfois menacés par les virus de la vie, souvent sauvés par l’antidote universel : l’humour.

En ces jours de confusion, où le mot d’esprit vaut bien un festin, rappelons-nous qu’un canard, qu’il soit de la basse-cour ou de l’encrier, finit toujours par se faire plumer. Alors, chers lecteurs, que ce soit à la une de vos journaux ou dans les méandres de vos pensées, laissez la satire être votre guide et le rire, votre compas. Car, dans le grand marais des mots, il vaut mieux être le satiriste qui les manie que l’auteur chez qui le canard s’envole. Il risque fort de se faire canarder !