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L'art de rentrer dans le lard du sujet Les essais de Pascal Rivière

Estampe ensommeillée

Sous le pinceau de l’oubli, dans l’éclat d’une nuit,
Où Van Gogh en songes peint sa chambre, son abri,
S’invitent, par magie d’estampe ensoleillée,
Des créatures en joie, d’un autre univers jaillies.
Dans ce coin de toile où la couleur est reine,
Un Ronflex somnole, et le petit s’étonne,
Pokeballs en écho à des étoiles lointaines,
Dans un monde où le rêve et la réalité se confondent.
Le bleu des murs s’anime, vibrant sous chaque trait,
Les Pokémon s’égarent en cette demeure d’artiste,
Où chaque objet parle, et chaque ombre se plaît,
À raconter l’histoire d’un monde bien moins triste.
Mew, émerveillé, contemple ce décor,
Où la nostalgie danse avec l’insouciance,
Et sous le regard des portraits d’un autre sort,
Se tisse un doux récit, une enfantine romance.
Ainsi, par une brèche d’un vieux papier gravé,
La fantaisie s’invite et étreint la réalité,
Dans un tableau vivant, où tout semble rêvé,
Pokémons et Van Gogh, en une étrange amitié.

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L'art de rentrer dans le lard du sujet Les essais de Pascal Rivière

Fort de Café !

Quand nous sommes arrivés à l’hôtel, devant nos yeux se dressait une scène digne d’un rêve de buveur de café : une machine De Longui flanquée de quatre tasses, chacune accompagnée de sa dose de lait et de sucre. Une invitation au paradis de la caféine, mais, ah, les apparences sont des farceuses !
Le lendemain matin, la comédie s’est transformée en tragédie. Au premier essai, la machine s’est muée en fontaine d’eau chaude, arrosant généreusement les alentours. Au second, miracle ! Une tasse de café est née, un phoenix sorti des cendres de la capsule. Gonflés d’espoir, nous avons tenté la troisième tasse, mais hélas, la capsule, flétrie et fatiguée, avait rendu l’âme. Et à la quatrième tentative, peut-être guidés par une foi aveugle, une tasse correcte est apparue, mais notre confiance était déjà ébranlée. Cette Dolce Gusto, autrefois diva de la caféine, avait clairement entonné son chant du cygne !
Un vrai théâtre d’absurde, où les machines jouent des tours et les hommes, simples spectateurs, assistent à la comédie de la vie, une tasse de café à la main.

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PikAmsterdam

Dans les méandres d’Amsterdam, où les couleurs de Van Gogh embrassent les ruelles en un tourbillon, je flânais, l’esprit léger, le cœur en quête d’art. Mais quelle surprise fut la mienne, lorsque, en voulant capturer l’essence d’un autoportrait, je tombai nez à nez avec un Pikachu égaré ! Ce petit être jaune, coiffé d’un chapeau qui semblait tout droit sorti d’une toile oubliée, clignait des yeux, étonné, dans ce décor aux airs de coffre à jouets d’un peintre légendaire.
« Pika? » murmurait-il, comme s’il interrogeait l’univers, un brin philosophe sous l’effet des herbes localement appréciées. Était-ce une espièglerie des vapeurs d’Amsterdam ou un coup de pinceau malicieux d’un Van Gogh facétieux ? Ah, la ville des vélos, des tulipes… et apparemment, des Pokémons artistes !
Je me suis dit alors, avec un sourire en coin, que peut-être, après tout, Van Gogh aurait pris plaisir à peindre ces créatures fantasques, s’il avait connu ce monde où l’art rencontre le jeu. Et dans ce pokestop improvisé, j’ai capturé bien plus qu’un Pokémon : une histoire à raconter, entre rêve et réalité, sous les étoiles d’une toile enchantée.

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Canal endormi

Le canal endormi reflète les lueurs,

Amsterdam s’éveille en habits de séducteur.

Néons rouges caressent le soir de leurs ardeurs,

Et l’eau, miroir fidèle, frémit de ces couleurs.

Dans l’air flotte un parfum, stupeur des passants,

Comme un écho lointain de Van Gogh, envoûtant.

Les toiles du maître défilent en silence,

Dans chaque reflet d’or, une étoile s’élance.

Les soleils crachés, en touches impressionnistes,

Réverbère sur les flots les rêves des artistes.

Accordéons en transe sous le ciel nocturne,

Tressent les mélodies aux sourires taciturnes.

Les sourires aguicheurs, envoûtants passagers,

Dansent sur les pavés, c’est l’heure du danger.

Amsterdam la nuit, toile vivante et obscure,

Où chaque instant capté devient une aventure.

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L'art de rentrer dans le lard du sujet Les essais de Pascal Rivière Lettres ouvertes pour ne pas fermer ma gueule ...

Un vide plein de sens !

Selon des érudits pour qui la seule vue d’un télescope provoque des spéculations astrophysiques, nous flotterions, paraît-il, dans un vide intersidéral, une sorte de néant cosmique, le grand rien de l’Univers. Ces savants, avec leurs diplômes longs comme un jour sans pain, ont avancé cette hypothèse pour expliquer pourquoi l’Univers, à l’instar de mon compte en banque, semble s’étendre indéfiniment. Mais, entre nous, je pencherais plutôt pour une autre théorie : ce n’est pas l’Univers qui est vide, mais bien les têtes pensantes de notre époque. En effet, l’intelligence humaine, cette espèce en voie d’extinction plus rapide que le bon sens au gouvernement, semble avoir pris ses quartiers dans un vide sidéral. Cela expliquerait aisément pourquoi la bêtise, elle, connaît une expansion plus rapide que la lumière. Et dans ce grand vide de l’intelligence, même l’écho a honte de répondre.

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Un 6 décembre de plomb

En ce 6 décembre, jour du Grand Saint Nicolas, patron des écoliers et des enseignants, un enseignant devrait se rappeler que, dans les contes, Nicolas, tel un alchimiste, est censé nous enseigner l’art de transformer le plomb en or. Or, dans notre réalité moins féérique, il semblerait que ce dont nous ayons davantage besoin soit un peu de plomb dans la cervelle, surtout pour ceux qui, sans en avoir la moindre compétence, osent se mêler de l’enseignement.
Ainsi, dans l’atmosphère matinale d’un jour célébré pour la sagesse et le savoir, l’enseignant moderne est confronté à des résultats accablants. Les rapports PISA, tels des oracles modernes, dévoilent des scores en lecture qui, au lieu de scintiller comme de l’or, pèsent lourdement comme du plomb. Les élèves de la Fédération Wallonie-Bruxelles semblent marquer le pas, tandis que les politiques, dans un élan de verve et de panache, s’empressent de proposer des solutions comme s’ils jonglaient avec des pépites d’or.
Mais que dire de l’épreuve de français pour nos futurs enseignants ? Avec un taux de réussite frôlant l’absurde, on se demande si l’on ne ferait pas mieux de retourner à la vieille alchimie pour transformer ces résultats plombés en quelque chose de plus brillant. Car, voyez-vous, seulement 21% des aspirants enseignants maîtrisent la langue de Molière à un niveau acceptable. C’est presque un tour de magie à l’envers, où le précieux savoir se volatilise en fumée.
Et que dire de nos amis les politiciens ? Ah, ils sont comme des enfants jouant à être magiciens, agitant leurs baguettes en bois en croyant qu’ils peuvent changer les choses d’un simple coup de rhétorique. « Réformons ceci, changeons cela », clament-ils, sans jamais vraiment saisir la complexité de la potion qu’ils prétendent concocter.
La comparaison avec le génie civil est d’autant plus pertinente. Personne, en effet, ne se permet de juger la construction d’un pont, à moins que ce dernier ne s’effondre. Mais l’éducation, ah ! Elle est comme une équation alchimique que tout le monde croit pouvoir résoudre, sans même comprendre les éléments de base.
En somme, l’éducation, dans le tourbillon de ses débats et de ses réformes incessantes, ressemble à une plume ballottée par des vents contradictoires. Une plume qui, au lieu d’écrire une histoire d’or et de réussite, semble être emportée par beaucoup trop de vent politique, un vent qui souffle fort mais qui, hélas, ne change rien à la dure réalité du plomb.

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L'art de rentrer dans le lard du sujet Le Craint Train Quotidien Les essais de Pascal Rivière

Chroniques Absurdes de la SNCB : Le Grand Écart entre Promesses et Réalités

Ah, la SNCB, cette vénérable institution, dont la quête incessante de « l’amélioration » frôle l’absurde d’une comédie de Molière, où chaque acte, noble en apparence, cache une farce digne des meilleurs vaudevilles. Prétendant améliorer ses services, la SNCB, dans un élan de générosité kafkaïenne, augmente ses tarifs avec la grâce d’un éléphant dans un magasin de porcelaine. « Plus on paie, plus on rit », semble être la devise non officielle de cette joyeuse bande de stupéfiants prestidigitateurs du rail.
Dans ce monde à l’envers qu’est la SNCB, les règles du bon sens semblent avoir pris un billet sans retour pour le pays de l’absurde. Ici, dans ce théâtre de l’irrationnel, tout ce qui devrait diminuer prend de l’ampleur avec une détermination digne des plus grands conquérants.
Parlons d’abord du temps d’attente, ce cher compagnon de voyage, qui, tel un invité indésirable à une fête, ne cesse d’augmenter sa présence, s’étalant avec la complaisance d’un monarque sur son trône. Les durées des trajets, dans une envolée lyrique, s’étirent et se dilatent comme si elles étaient composées par Wagner, transformant chaque déplacement en un périple épique.
Quant aux prix, ah les prix ! Ils grimpent avec l’agilité d’un alpiniste chevronné, atteignant des sommets vertigineux, au grand dam des voyageurs dont les portefeuilles maigrissent à vue d’œil. Et n’oublions pas les contrôles, multipliés avec la ferveur d’un bureaucrate zélé, apportant cette touche de surveillance qui manquait tant à notre expérience ferroviaire.
Pendant ce temps, dans un acte de rébellion contre toute logique, ce qui devrait augmenter se fait petit, discret, presque invisible. Les places dans les trains, ces précieux sésames pour un voyage confortable, se font aussi rares que les truffes en été. Les rames, ces fières chariots de l’ère moderne, se réduisent comme peau de chagrin, laissant les voyageurs s’entasser avec la grâce d’une boîte de sardines.
Les arrêts, autrefois jalons de notre itinéraire, se font économes, disparaissant un à un comme des étoiles filantes. Les gares, ces temples du voyage, semblent se faire plus discrets, tandis que les guichets, ces oasis d’humanité dans le désert de l’automatisation, se raréfient, laissant place à des automates sans âme.
Ainsi, dans ce carnaval de l’incohérence, la SNCB mène la danse, orchestrant un ballet où ce qui devrait croître se rétracte, et ce qui devrait décroître prend de l’ampleur, dans une parodie exquise de la logique et de l’efficacité.
Leurs trains, ces majestueuses cathédrales croulantes, où le retard est plus ponctuel que l’horloge de Big Ben, où chaque voyage se transforme en une aventure épique, digne d’Ulysse lui-même. « Voyagez sur nos lignes », clament-ils, « et découvrez les plaisirs inattendus de l’attente, l’extase des sièges ergonomiques conçus par un marquis de Sade moderne, et le frisson de l’inconnu à chaque annonce de dernière minute. »
La SNCB, c’est un peu comme ce cousin éloigné qui promet de vous aider à déménager et qui arrive après que vous ayez tout fait, avec une bouteille de vin bon marché et des excuses encore moins convaincantes. Leurs annonces de modernisation sont un doux euphémisme pour « nous avons repeint le wagon, mais oubliez le Wi-Fi ». Leur conception du « service client » est aussi rafraîchissante que la climatisation en panne en plein été.
Mais ne soyons pas trop durs. Après tout, la SNCB tente d’innover, à sa façon. Augmenter les tarifs est, je suppose, une forme d’art moderne, une sorte de performance où le spectateur (ou dans ce cas, le voyageur) participe à une expérience sociale grandeur nature : « Combien êtes-vous prêt à payer pour le même service, mais en moins bien ? » Un concept révolutionnaire !
Et puis, il faut leur laisser cela, la SNCB est cohérente. Cohérente dans sa capacité à transformer chaque trajet en une épopée, un mystère, une énigme enveloppée dans un paradoxe. Un train à l’heure est aussi surprenant qu’une éclipse solaire, et tout aussi célébré.
En conclusion, chers amis, la prochaine fois que vous monterez dans un train de la SNCB, n’oubliez pas : vous n’êtes pas seulement un voyageur, vous êtes un aventurier, un explorateur des confins de la patience humaine, un pionnier du XXIe siècle. Bon voyage !

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Sur le bord du chemin de halage

Le temps passe… Non chaland, sans hâte ni bruit,
Sur le bord du chemin de halage, je suspends mon esprit.
Ne pensons à rien… le courant, dans son lit,
Nous emporte, nous rend à la vie d’errants, sans abri.

Mes jours, loin de la quiétude d’un banc solitaire,
Sont des vagues déchaînées, des tempêtes à faire frémir la terre.
Ma vie, un océan tumultueux, un ciel d’orage,
Sur le chemin de halage, je poursuis mon voyage.

La réflexion me saisit, telle une voile au vent,
Sur le chemin de halage, face au temps.
Le cours de l’eau, miroir de ma propre trame,
Reflète un cœur battant, une âme en flammes.

Oublions un instant les rives de la certitude,
Car le courant, dans sa houle, sait perturber l’habitude.
Sur le chemin de halage, je suis le flot qui danse,
Porté par le destin, parfois sans balance.

Les étoiles peignent dans la nuit des chemins incertains,
Comme mes pensées, éclairs fugaces en terrains lointains.
Le temps passe, et sur le chemin de halage, je reste,
Un voyageur de l’âme, où chaque instant est une quête.

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Le clic

Braves gens, prenez garde aux choses que vous suivez !
Tout peut sortir d’un clic qu’en passant vous perdez ;
TOUT, la haine et le deuil ! Et ne m’objectez pas
Que vos écrans sont sûrs et que vous cliquez bas.
Écoutez bien ceci : seul, devant votre écran,
Fenêtres virtuelles ouvertes, sans témoin derrière l’écran,
Vous cliquez sur le lien du plus mystérieux
De vos sites de cœur ou, si vous aimez mieux,
Vous surfez tout seul, croyant presque vous taire,
Dans l’ombre d’un réseau, au bout de la terre,
Un lien malavisé à quelque individu.
Ce CLIC — que vous croyez qu’on n’a pas vu,
Que vous faites si vite dans un coin isolé —
S’active à peine lancé, part, bondit, s’est envolé ;
Tenez, il est en ligne ! Il connaît son chemin ;
Il vogue, il a mille portes, un chemin sans fin,
Des algorithmes fins, une trace numérique ;
Au besoin, il se métamorphose, agile et magnifique !
Il vous échappe, il file, rien ne l’arrêtera ;
Il traverse les fils, franchit les codes, et cætera
Traverse le net sans fil, dans la saison des virus,
Et va, tout à travers un labyrinthe de circuits,
Droit chez l’usager dont vous avez parlé.
Il sait l’identifiant, le profil ; il a la clé,
Il franchit les pare-feu, ouvre les ports, passe,
Entre, arrive et malicieux, scrutant l’écran en face
Dit : « Me voilà ! Je sors de la touche d’un tel. »


Et clac, voici un e-nnemi mortel !


Pastiche du texte : « Le mot » de Victor Hugo

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Vieil Univers

Dans le champ de l’espace profond, où les étoiles s’animent,
Le télescope James Webb, tel un géant vigilant,
Contemple l’univers ancien, mystérieux et distant,
En paraboles dorées, scrutant chaque instant.
Comme face aux champs du possible d’un océan, immense et profond,
Il sonde les ténèbres, bien au-delà de notre monde,
Révélant les secrets enfouis, les vérités qui abondent,
Dans ce cosmos sans fin, d’une beauté féconde.
À travers le voile du temps, il observe, immuable,
Les galaxies lointaines, les étoiles insondables,
Capturant la lumière des aurores inénarrables,
Des époques révolues, étranges et admirables.
Dans ce voyage silencieux, où la science s’élève,
Il réécrit l’histoire de l’univers, page après page,
Dévoilant des mystères, avec un regard sage,
Tel un poète des cieux, dans sa quête sans trêve.
Oh, James Webb, gardien de l’infini,
Tu nous montres l’Univers, en son essence nue,
Comme Lautréamont face à l’océan, tu défies,
Ce vieil Univers, vaste et inconnu.