La nuit s’étend comme un tapis de velours,
À Tamaris, où les murs blancs se parent
D’ombres délicates et de secrets murmurés.
Une villa d’Orient, témoin des songes anciens,
Se dresse, silhouette éthérée sous l’œil lunaire.
Les arbres dansent, spectres gracieux,
Leurs branches telles des bras frêles
Caressent le ciel nocturne, un ballet silencieux.
La lune, cette muse au visage d’argent,
Éclaire les tours et les jardins d’un éclat mystérieux.
Chaque fenêtre, chaque pierre respire
L’écho des amours et des soupirs,
Des poèmes gravés dans la mémoire des murs.
Les feuilles chuchotent des histoires d’autrefois,
Des légendes tissées dans le fil du temps.
Ô villa de Tamaris, ton âme résonne
Comme une lyre sous les doigts d’un dieu endormi,
Dans ce royaume où la réalité s’efface
Pour laisser place aux rêves et aux merveilles.
Les étoiles veillent, complices discrètes,
Et la brise nocturne, amante insaisissable,
Joue des mélodies aux notes évanescentes.
Les jardins se métamorphosent en palais de cristal,
Sous le regard bienveillant de la lune alanguie.
Jean Cocteau aurait pu voir dans tes contours
Les lignes floues d’un rêve éveillé,
Un lieu où le réel et l’imaginaire se confondent,
En une danse éternelle sous le ciel étoilé.
Et quand le jour viendra, chassant les ombres,
La villa gardera dans ses pierres la trace
Des poèmes écrits par la lumière de la lune,
Des vers d’argent, gravés dans le marbre du silence.