Sous les palmes tremblantes des Sablettes, ce soir,
La lumière joue, doucement, sur le chemin,
Des ombres dansent, ces murmures du noir,
Et la mer, à mes pieds, fredonne un refrain.
Les lampadaires, étoiles d’un ciel de bitume,
Illuminent les visages de rires éphémères,
Et moi, passant rêveur, auprès de l’écume,
Je laisse mon cœur voguer, libre, solitaire.
Les façades blanches, d’un éclat opalescent,
Gardent en leur sein des histoires de temps passés,
Leurs fenêtres ouvertes, chuchotent doucement,
Des secrets d’antan, des amours enlacés.
Sur le sable endormi, la lune dépose,
Son voile d’argent, tendre et délicat,
Les vagues, complices, chantent une prose,
Tandis que la nuit s’étire, somptueux drap.
Ô Sablettes, tes charmes sont une muse,
Inspirant l’âme à des vers languissants,
Ton air embaumé de souvenirs s’infuse,
Et dans le silence, je deviens enfant.
Promenade d’un soir, douce rêverie,
Où les étoiles veillent sur chaque toit,
Les Sablettes m’enlacent, poésie,
Dans la nuit sereine, je me perds ma foi.