Vingt-deux heures, ma valise préparée, au lieu de prendre ma douche et chercher le sommeil, je ressens comme un appel, un besoin de m’évader une dernière fois. Je pars flâner dans les Sablettes, une dernière fois.
Je m’apprête à quitter ces lieux, pourtant une envie persistante me pousse à capter une dernière poignée de Sablettes avant que la vie en Belgique ne m’engloutisse à nouveau. Voilà que je revisite ces lieux que j’ai hantés ces deux dernières semaines, j’observe la lune se glisser entre les toits, se voiler derrière un nuage, tandis que les voitures s’agitent sur le boulevard. Je me prépare à un dernier tour, un adieu ou peut-être un au revoir.
Au loin, les cris joyeux du parc d’attractions pour enfants résonnent toujours. Les lumières vives et colorées des manèges animent la nuit, transformant le ciel crépusculaire en un tableau vibrant de couleurs. Les enfants, leurs visages illuminés par l’excitation, tournent dans les tasses géantes ou montent et descendent sur le toboggan géant, leurs rires se mêlant à la mélodie mécanique des attractions. Les palmiers, silhouettes noires contre le bleu profond du ciel, ajoutent une touche d’exotisme à cette scène festive. Les réverbères brillent comme des étoiles terrestres, et la lune, pleine et mystérieuse, surveille ce ballet de lumières et de rires depuis les cieux.
Je marche vers l’embarcadère menant à Toulon, pour regarder une dernière fois cet endroit, espérant un jour pouvoir fouler de nouveau ce ponton. Ô Sablettes, je contemple une pleine lune, et moi, je suis empli de nostalgie. La vie ne fait pas de quartier mais elle offre aussi des cadeaux. Ces deux semaines en ont fait partie.
Devant moi, la rade de Toulon s’étend majestueusement, ses eaux tranquilles reflétant les lumières des quais et des bateaux amarrés. Les montagnes en arrière-plan se dessinent doucement dans la lumière tamisée du crépuscule. L’activité du port ajoute une dynamique discrète à la sérénité ambiante, avec ces bateaux qui vont et viennent, et les lumières qui dansent sur l’eau. Un paysage qui mêle harmonieusement la beauté naturelle et l’effervescence humaine, créant cette toile vivante et apaisante à la fois. Voilà un tableau de souvenirs et d’émotions qui restera gravé en moi, me rappelant la douceur et la richesse de ces moments passés aux Sablettes.
J’accomplis cette dernière balade de mes vacances, peut-être pour un adieu, peut-être pour un simple au revoir, qui sait ? Ô Sablettes, ô douce dame lune, combien avez-vous inspiré ma plume ? Dernier regard vers la baie de Toulon, où l’air est si frais, si doux. La baie, paisible et magnifiquement éclairée par les lueurs des villes côtières, offre un spectacle apaisant. Les montagnes au loin se découpent en ombres bleutées, et l’eau calme reflète les lumières scintillantes, créant un tableau presque irréel. Mon appareil photo en main, j’essaie encore une fois de capturer l’essence de ce lieu, mais comme un vin ramené du terroir, la saveur s’évapore parfois, une fois au logis.
Je termine presque ma marche le long de la grève, passant devant l’hôtel où le petit orchestre joue encore. Quelle nostalgie ! La lune éclaire magnifiquement la mer, de son éclat laiteux, et moi, je m’efforce de ne pas être amer. La plage, doucement baignée par la lumière de la lune, semble presque irréelle. Les vagues, légères et régulières, viennent lécher le sable avec une douceur apaisante. Au loin, les lumières des maisons se reflètent timidement sur l’eau, ajoutant une touche de vie à cette scène nocturne empreinte de sérénité. Le reflet de la lune trace un chemin lumineux sur l’eau, me guidant dans mes pensées et me rappelant la beauté simple et pure de ce moment.
Deux personnes apparaissent à quelques mètres de moi, échangeant des sourires complices. Leur présence apporte une touche de vie à cette scène nocturne empreinte de sérénité. Elles semblent partager un moment intime et joyeux, ajoutant une chaleur humaine à cette beauté naturelle. Au loin, les lumières des maisons se reflètent timidement sur l’eau, ajoutant une touche de vie à cette scène tranquille. Le reflet de la lune trace un chemin lumineux sur l’eau, me guidant dans mes pensées et me rappelant la beauté simple et pure de ce moment partagé entre nature et humanité.
J’ai vécu tant d’expériences intérieures dans ce cadre extérieur si charmant. J’en retiens des photos, des images, des textes et des chansons. Tout a un début, tout a une fin, et j’arrive à la conclusion de cet épisode.
Je m’engage sur le chemin intérieur de la cité balnéaire, retournant vers mon logement car demain, lever à 6h.
Tandis que je remonte la ruelle, une porte se ferme à côté de moi, symbolisant la clôture de cette période de vacances.