Dans le silence de la nuit, le chemin d’argent s’ourle,
Une lune rousse, sentinelle de l’asphalte, s’éveille et surveille.
Elle frôle de ses rayons les rangs des lumières fidèles,
Des lampadaires, des étoiles veillant sur les sommeils mortels.
Le ciel noir, toile mystérieuse aux teintes d’encre et de charbon,
Accueille la lune, tache rougeoyante dans l’immense salon.
Elle baigne de son éclat orangé notre monde en repos,
Un astre capturé, dans les liens de la nuit, si beau, si haut.
Sous elle, les lumières artificielles, telles des constellations,
Alignées, solennelles, veillent sur nos perpétuelles rotations.
Elles guident les passants, les âmes solitaires en contemplation,
Dans l’écho silencieux de l’existence, leur seule destination.
La lune, témoin éternel des nuits sans fin,
Éclaire les pensées, les rêves et les desseins.
Dans ce paysage surréaliste qu’elle dessine dans l’air,
Elle crée une symphonie lumineuse, un opéra d’éther.
Et là, sous son regard d’onyx et d’ivoire,
La route s’étend, se perd dans le vouloir.
Un chemin lumineux, tenu dans l’étreinte de la nuit,
Où la lune et les lampadaires s’unissent, sans bruit.
Ainsi, dans le voile nocturne, s’écrit la ronde des lumières,
Un ballet surréaliste où chaque scintillement espère.
C’est la poésie de l’obscur, une ode à l’invisible,
Un souffle de vie, dans le silence, indélébile.