Au cœur d’Évenos, bastide de roc et de mémoire,
S’étire un sentier caillouteux, discret et vibrant.
Les voûtes ancestrales, vigies des temps jadis,
Encadrent les collines, tableau émouvant.
Sous l’azur provençal, les ruelles sinueuses,
Tissent entre les murs des songes vagabonds.
Le clocher, tel un fanal des âges révolus,
Guide les pas égarés vers des jours plus féconds.
Les vieux moellons content des légendes oubliées,
Des récits de prouesses, d’amours et de concorde.
Chaque recoin témoigne de la pérennité,
D’un passé toujours vif, d’une mémoire qui perdure.
Le figuier déploie ses ramures, ombre charitable,
Quand le mistral entonne un air apaisant.
Les remparts écroulés, vestiges d’antan,
Captivent le regard des passants curieux.
Dans ce vallon verdoyant, entre ciel et garrigue,
Les esprits s’apaisent, les cœurs s’abandonnent aux rêves.
Deux silhouettes cheminent, les mains enlacées,
Traçant leur voie sereine vers un avenir radieux.
Évenos, havre de quiétude et de splendeur,
Dévoile ses mystères à qui sait écouter.
Sous les pierres et les frondaisons, une vieille mélopée,
Nous rappelle qu’ici le temps semble suspendu.