Chers maîtres-nageurs désemparés du grand bain d’eaux troubles de la SNCB, en approchant de la gare de Tournai, quelle ne fut pas ma surprise de me croire catapulté dans un film d’époque, où caméras et fanfare policière jouent leur partition avec l’entrain d’un orchestre sur le Titanic. Contrôles, chiens, un festival ! J’ai presque regretté l’absence d’un ausweish dans ma poche, rien que pour le plaisir démodé d’être dans le ton. Et ces caméras, muettes témoins de vos ballets, si seulement elles pouvaient dévoiler les coulisses de votre théâtre 24h/24 ! Je songe avec une pointe de nostalgie à cette contrôleuse, héroïne tragique d’une farce moderne, moquée une semaine plus tôt par un passager aux poches vides d’éthique. Mais où étiez-vous donc, preux chevaliers dégonflés de la SNCB, à ce moment critique ? Tant d’énergies déployées pour des spectacles éoliens, peut-être devriez-vous songer à rediriger ce vent pour faire tourner les moulins de la justice et de l’efficacité. Ah ! Quel monde, mes amis, quel monde !
Rédigé le 25 mars à 16h30 après avoir eu à traverser une démonstration tapageuse mais fugace des forces de l’ordre !
Le lendemain, c’était à nouveau le néant !