Sur le chemin de fer, c’est la fin des haricots. Mais, ô surprise, l’abondance règne dans le royaume des conserves. La SNCB, dans un élan de nostalgie ou peut-être par pure malice, fouille avec ardeur dans les tréfonds de son arsenal ferroviaire. Elle déniche les wagons les plus antédiluviens et les plus bariolés de graffitis et de tags, garantissant ainsi une pénurie quasi artistique de places assises, nous serrant comme des sardines en boîte. Car si les voyages forment la jeunesse, la SNCB vous la conserve. Ah, l’exotisme est au rendez-vous ! On se croirait propulsé sur une ligne ferroviaire échappée d’un roman d’aventures, quelque part entre le comptoir des Indes et les confins du Congo. Il ne manquerait plus que les vendeurs ambulants pour parfaire ce tableau d’un autre âge, mais de notre ère ferroviaire, haute en toc !