Dans les pages blanches de l’hiver éternel,
Se dessinent les pas d’un invisible carrousel.
Un ballet muet sous la lune argentée,
Un souffle de vie, dans la neige estampée.
Une étoile filante, un voeu suspendu,
Les empreintes s’égarent, puis se sont perdues.
Comme un pèlerin qui cherche son chemin,
Elles parlent d’aventures, d’amour et de destin.
Dans le grand livre du monde, ces traces éphémères,
Sont les lettres d’une histoire, ouvertes à la lumière.
Peut-être qu’un chien fidèle, ou un chat indépendant,
A laissé derrière lui, le parfum du vent.
« Où vas-tu, compagnon de l’ombre et du silence ?
Quelle est ta quête, quel est ton espérance ?
Dans le firmament pur, quel est ton étoile ?
Dans l’étreinte de l’hiver, qui pousse ta voile ? »
Ainsi, dans l’immensité blanche et immaculée,
Les empreintes sont des rêves, à la réalité prêtée.
Chacun peut y voir son histoire, son sentier,
Dans ces traces laissées, par un hiver enchanté.
Là où les traces se fondent dans l’immense blancheur,
S’invite un doux murmure, un appel au voyageur.
« Ne ferme point les portes de ton regard curieux,
Laisse l’inconnu t’inviter au jeu mystérieux.
N’enchaîne point le vent par une seule pensée,
Mais ouvre grand les voiles à l’imagination dressée.
Laisse le mystère guider tes rêves éveillés,
Dans les empreintes de la neige, les contes sont scellés.
Ce n’est pas une fin, ni un début, c’est un chant,
Une invitation à voir plus grand, plus avant.
Car dans chaque empreinte, un monde s’épanouit,
Une porte vers l’infini doucement s’entrouvre et luit.
Ouvre donc les portes de ton esprit, laisse-toi porter,
Par les mille et une histoires que la neige peut conter.
Car dans ce cliché, il n’y a pas une vérité à trouver,
Mais une infinité de portes, pour l’imagination à dévoiler.
Ainsi, la poésie nous invite à la contemplation,
À ne pas clore les portes de nos propres interprétations.
Dans les traces laissées par une présence furtive,
Chacun y trouve un appel à penser la vie, intuitive.
Mais chaque pas est un poème qui s’ignore,
Une quête silencieuse qui interroge.
Que cherche l’âme solitaire dans ce désert gelé ?
Est-ce l’écho d’un autre, ou son propre reflet ?