Ah, quelle époque exquise où l’on souhaite un joyeux trépas aux tyrans-no-saures de nos sociétés modernes, en rêvant à une extinction aussi prompte que celle des dinosaures ! Oui, mes amis, nous rêvons d’un monde où les tyrans-no-saures, ces lézards en costume-cravate, seraient enfin dépourvus de leurs joujoux en plomb, privés de leur capacité à nous tyranniser avec leur petit cerveau préhistorique.
Et pendant ce temps, dans les sombres ruelles des cités, imaginez les pauvres, ces oubliés des banquets du pouvoir, trébuchant sur un génie, non pas de la lampe, mais du caniveau. Trois vœux, leur offre-t-il, avec une générosité aussi inattendue que le sourire d’un percepteur. Ah, trois vœux intelligents, pas de ceux qui gonflent les coffres des banques ou qui font pousser des gratte-ciels ! Non, des vœux simples : du pain, de la paix, et un zeste d’amour, peut-être, pour aromatiser leur quotidien fade.
Imaginez, chers lecteurs, un monde où les lézards seraient démunis de plomb, et les pauvres dotés de génies ! Ce serait un monde renversé, où le riche se gratterait la tête, cherchant ses lingots disparus, tandis que le pauvre, enfin, sourirait à la vie, brandissant des baguettes magiques au lieu de tendre des mains vides.
En somme, souhaitons que ces tyrans, ces dinosaures des temps modernes, finissent comme leurs ancêtres : dans un musée, où les enfants de demain pourront s’étonner qu’une telle espèce ait jamais régné sur la terre. Et souhaitons que nos pauvres, enfin écoutés, puissent voir leurs rêves les plus fous exaucés, ne serait-ce que pour donner un peu de couleur à leur existence en noir et blanc. Ah, quel beau jour ce serait, n’est-ce pas ?
Sur une idée de Cyvard Mariette