Le temps passe… Non chaland, sans hâte ni bruit,
Sur le bord du chemin de halage, je suspends mon esprit.
Ne pensons à rien… le courant, dans son lit,
Nous emporte, nous rend à la vie d’errants, sans abri.
Mes jours, loin de la quiétude d’un banc solitaire,
Sont des vagues déchaînées, des tempêtes à faire frémir la terre.
Ma vie, un océan tumultueux, un ciel d’orage,
Sur le chemin de halage, je poursuis mon voyage.
La réflexion me saisit, telle une voile au vent,
Sur le chemin de halage, face au temps.
Le cours de l’eau, miroir de ma propre trame,
Reflète un cœur battant, une âme en flammes.
Oublions un instant les rives de la certitude,
Car le courant, dans sa houle, sait perturber l’habitude.
Sur le chemin de halage, je suis le flot qui danse,
Porté par le destin, parfois sans balance.
Les étoiles peignent dans la nuit des chemins incertains,
Comme mes pensées, éclairs fugaces en terrains lointains.
Le temps passe, et sur le chemin de halage, je reste,
Un voyageur de l’âme, où chaque instant est une quête.