Mesdames et messieurs les politiques. Vous, qui je le pense encore, tentez de défendre nos valeurs démocratiques, notre liberté, notre santé, nos valeurs arrachées aux siècles d’esclavages par ce belge sortant du tombeau. Il est temps de revoir la partition que vous jouez, car, faute de courage, ces biens précieux pourraient bien être à nouveau ensevelis.Sauveur, victime persécuteur. Voilà la grande comédie humaine qui nous met en scène au quotidien dans le théâtre de nos relations.Mais ce petit jeu psychologique décrit par Karpman, est bien dangereux. Il fatigue, il épuise, il use quand on en abuse. « Ça va péter, j’en ai assez obéissez « crie le dernier. « Ça va pas, s’il vous plait aidez moi » crie la victime ! « J’arrive, je vais tout arranger. Ça va passer », crie le premier ! Oui mais voilà que soudain, coup de théâtre, les rôles s’échangent : Le Sauveur devient la victime, la victime le persécuteur et le persécuteur le sauveur ! La COVID a révélé les dysfonctionnements de notre système qui vacille et risque de tomber bientôt. Des populistes jaillissent en pagaille et vous harcèlent, leurs paroles séduisent, les vôtres font rugir quand elles ne font pas fuir. De sauveur vous êtes devenu victime et l’on vous croit persécuteur. A force de vouloir sauver, de vouloir recevoir les fleurs de Zorro, vous voilà devenu zéro. A vous vendre comme un produit, de jouer au bon roi lion, d’avoir peur de déplaire pour ne pas perdre d’électorat vous avez perdu la confiance, la congruence, la cohérence, l’authenticité, … . « Ralliez-vous à mon panache blanc » criait Henri IV haraguant ses troupes. Votre panache n’est plus blanc, vous l’avez sali à jouer avec le pouvoir. Vous n’êtes plus crédible. Bientôt, personne ne vous suivra ! A force de vouloir parler politiquement correct, vous avez ouvert la porte de votre carrosse à tous ces Ravaillacs persécuteurs qui s’instituent sauveurs avant qu’ils ne vous tuent. Le premier imbécile venu qui dit ce qu’il pense et croit ce qu’il dit, le plus manipulateur qui saura promettre les lendemains qui chantent en accusant le bouc émissaire va atteindre la première marche du podium, même si c’est un fiéfé incompétent ou le pire des pervers narcissiques. Pourquoi ? Parce qu’il sera crédible ou saura se rendre crédible dans ce qu’il dit, contrairement à vous qui hésitez, doutez. Vous ne maîtrisez pas totalement les commandes de l’avion en détresse, mais vous n’osez pas le dire. « Mais je suis Zorro! » A n’en point douter, vous vous dites que vous ne pouvez pas montrer que vous douter. Alors vous semblez mentir, cacher la vérité, pour, je l’espère, notre bien mais avec pour résultat qu’on finit par ne plus vous croire et que l’on vous prend pour le loup quand vous criez de nous cacher.La publicité fait acheter un produit mais quand le produit n’est pas bon, on a beau en faire la publicité, plus personne n’en veut et finit par en faire la contre publicité.Au lieu de vous entourer de directeurs de campagne, de conseillers en médias et superproductions pour réussir votre communication en vue des prochaines élections. Entourez-vous donc de gens compétents qui vous expliqueront l’axiome de l’englobement dans la communication selon Watzlawick : La relation englobe la communication. Si la relation est mauvaise ou n’est pas de confiance, la communication se passe mal, ne passe pas ou ne passe plus. Pas de tour de passe passe ! Il vous faut apprendre les rudiments de l’empathie, de la communication authentique, de la congruence. Vous n’êtes pas les pasteurs d’un troupeau de brebis inconscientes et imbéciles qui doivent échapper à un loup invisible et sanguinaire ! Nous sommes des humains pensants menacés par un virus. Mais à force de nous traiter comme du bétail, à force de laver plus noir que blanc, vous allez finir pas vous prendre coups de cornes sur coup de sabots dans les grandes prairies électorales. A la fin, c’est vous qu’on enverra paître ! Des urnes sortiront bientôt des bulletins noirs et marrons issus des cendres de votre désintégration ! Prenez votre bâton, allez écouter les gens tant qu’on ne vous jette pas encore à la porte. Pensez à l’état avant de pensez au pouvoir ! Pensez à l’humain avant de penser à vous. Pensez au gain de tous avant de favoriser celui de quelques-uns. Après, il sera trop tard pour vous, pour nous, pour la démocratie, pour la liberté !