Tout a commencé par une blague qui circule sur internet : « Je tente de cultiver la patience mais cela ne semble jamais la saison ». Cette phrase m’a tellement interpellé qu’elle m’a d’abord inspiré ce texte poétique.
Je tente de cultiver la patience mais cela ne semble jamais la saison
Dans le jardin aride de la vie moderne, cultiver la patience est devenu un défi de taille. Comme le dit si bien cette citation ironique : « J’essaie de cultiver ma patience, mais le problème, c’est que ce n’est pas la saison! » Cette phrase résume parfaitement le paradoxe auquel nous sommes confrontés : comment faire pousser une vertu délicate quand tout pousse à l’ivraie de l’impatience ?
Imaginez-vous, jardinier novice de l’âme, armé de la pelle de l’indulgence et du râteau de la résignation, tentant désespérément de faire germer les graines de la patience dans un sol envahi par les mauvaises herbes de l’impatience, arrosées de précipitation. Le climat émotionnel de notre époque ressemble à un été perpétuel, brûlant et caniculaire, où non seulement la chaleur dessèche nos efforts, mais où cette espèce de végétation indésirable et invasive prolifère à une vitesse alarmante, nourrie par les précipitations incessantes de l’urgence et de la hâte.
Notre société moderne, avec ses fast-foods, ses fast-lovers et ses fast-thinkers, a créé un véritable effet de serre émotionnel. Dans cette serre surchauffée, l’ivraie de l’impatience s’épanouit, étouffant les fragiles pousses de patience. Tout doit être consommé instantanément, les pensées doivent être express, et la réflexion posée est devenue aussi rare qu’une orchidée dans un champ de chardons. La patience, cette vertu d’antan, ressemble de plus en plus à une plante en voie d’extinction, luttant pour sa survie dans un environnement toujours plus hostile.
On pourrait presque imaginer la patience exposée dans un jardin botanique, avec une petite pancarte : « Ici survit difficilement la patience, espèce menacée au XXIe siècle par l’invasion des mauvaises herbes de l’impatience et les températures émotionnelles extrêmes. » Les visiteurs passeraient devant, jetant un regard distrait, pressés d’aller voir l’exposition sur les plantes carnivores de la productivité.
Pourtant, malgré cette chaleur accablante et ce sol envahi, nous continuons à planter nos graines d’espoir. Chaque tentative de cultiver la patience est comme un acte de résistance contre cette canicule ambiante et cette prolifération de l’impatience. Certes, nous récoltons souvent plus de coups de soleil que de fruits mûrs, plus de déceptions que de satisfactions. Chaque coup de pelle dans ce sol dur et chaque coup de râteau sur cette terre assoiffée et envahie est une leçon de botanique humaine, un rappel brutal que la vie n’est pas toujours un jardin zen bien entretenu.
Mais n’est-ce pas là le charme de l’existence ? Un peu de sécheresse, beaucoup de chaleur, et cette constante nécessité de s’adapter et de lutter contre les mauvaises herbes. Peut-être que le véritable défi du XXIe siècle est de redécouvrir cette patience, de la réacclimater comme une plante rare et précieuse capable de survivre dans des conditions extrêmes et de résister à l’invasion de l’impatience. Chaque petit acte de patience devient alors une goutte d’eau dans ce désert d’agitation, une promesse de fraîcheur dans la fournaise du quotidien.
Mais attention, car dans ce jardin hostile, même nos outils vertueux peuvent se retourner contre nous. On arrose certaines plantes avec attention, espérant voir éclore des roses de patience, on ratisse, on bine, mais nos espoirs se débinent sous le soleil implacable. Pouf ! Voilà qu’on se retrouve avec des chardons d’irritation ou, pire, des orties d’agacement qui nous piquent à travers nos gants de bonne volonté. C’est ainsi qu’on se prend des râteaux cachés dans les hautes herbes de cette jungle urbaine surchauffée, prêts à nous rappeler à quel point nos espoirs étaient naïfs. Un rendez-vous raté ? Râteau brûlant. Un malentendu avec un collègue ? Râteau desséché. Une dispute familiale ? Paf, voilà cette fois-ci la pelle qui s’abat sur notre tronche, nous laissant un peu plus groggy dans cette chaleur accablante.
Alors, continuons à manier nos outils avec malice, à supporter les coups de chaleur avec grâce, et à arracher inlassablement les mauvaises herbes de l’impatience pour faire pousser des fleurs de sagesse dans le terreau aride de nos expériences. Car qui sait ? Peut-être qu’un jour, en dépit de cette canicule permanente et de cette invasion tenace, nous découvrirons enfin une espèce rare de patience résistante à la chaleur et aux herbicides de la modernité, capable de fleurir même dans les moments les plus torrides de notre existence.
En attendant, gardons à l’esprit que ce qui compte, ce n’est pas d’avoir un jardin parfait, mais de continuer à le cultiver avec passion et un brin de folie. Après tout, même les cactus les plus robustes finissent par fleurir au milieu du désert, et la patience pourrait bien être cette plante succulente qui, contre toute attente, s’épanouira dans le jardin envahi de notre époque surchauffée, offrant une oasis de sérénité dans l’océan tumultueux de notre impatience collective.
La suite en chanson
Puis l’idée a continué à germer dans mon esprit, et ce qui n’était qu’une réflexion humoristique s’est transformé en une véritable chanson.
Dans ce morceau, je mets en scène un jardinier de l’âme, armé de sa pelle d’indulgence et de son râteau de résignation, qui tente désespérément de cultiver la patience dans un monde où tout pousse à l’impatience. Entre les fast-foods, les fast-lovers et les fast-thinkers, notre pauvre patience se retrouve en voie d’extinction, exposée comme une curiosité dans un jardin botanique.
À travers des métaphores jardinières et des jeux de mots, j’explore avec humour et ironie les défis de rester patient dans une société obsédée par la vitesse et l’immédiateté. Les couplets vous emmèneront dans un voyage rythmé par les coups de pelle et de râteau que nous réserve la vie, tandis que le refrain vous fera swinguer sur l’air de « Je cultive patience, où va-t-on ? »
Cette chanson est à la fois un clin d’œil à notre époque frénétique et une invitation à prendre le temps, à cultiver la patience malgré les conditions peu favorables. Qui sait ? Peut-être qu’en écoutant ce morceau, vous trouverez l’inspiration pour faire pousser quelques graines de patience dans le jardin de votre propre vie.
Je vous invite à écouter « La patience ? C’est pas la saison ! » sur ma chaîne YouTube [insérez le lien ici]. N’hésitez pas à partager vos impressions en commentaires et à diffuser la chanson si elle vous a plu. Après tout, la patience est peut-être contagieuse !
Bonne écoute et joyeux jardinage intérieur à tous !