Voilà, l’été ! Ce moment béni où le littoral se transforme en un véritable capharnaüm, mais attention, pas n’importe lequel : le marché artisanal. Ah, qu’il est charmant, qu’il est original ce marché ! Mais encore faut-il s’entendre sur ce qu’on y voit et ce qu’on y entend.
En ces lieux, c’est un véritable pandémonium : un mélange sonore des plus variés, une symphonie dissonante. Salsa, électro, country, blues, karaoké mal accordé, cris d’enfants, tumulte de la foule… On entre, on applaudit, et puis soudain : zut ! J’ai oublié mes bouchons d’oreilles !
Est-ce une fête foraine ou quoi ? Optiquement, c’est un véritable feu d’artifice : lumières, lasers, LEDs et autres pièges à regards tourbillonnants. On s’attendrait presque à voir surgir une armée de Jedi, mais ce sont plutôt des clones qu’on voit.
Pauvre déco, que sont devenus tes marchés de Provence ? Où sont passés les vrais marchés ? À la place, nous avons des marchés d’artisanat, mais pardi, ils sont standards et internationalisés. Que l’on aille le long de la côte d’Azur, en Provence, sur la Riviera italienne ou la Costa Brava espagnole, c’est toujours le même refrain ! Les produits régionaux viennent de Chine, sauf les petits drapeaux bleu blanc rouge, eux, ils sont bien made in France.
Avec ce mistral qui souffle, on se dit que ce marché, c’est surtout du vent. Savons, peluches, bijoux, pâtés, dessins, peintures, chocolat, tresses, tatouages… Approchez, approchez ! Quelle diversité ! Mais comment remonter le courant d’un tel marché artisanal ? Voilà une question ! On se retrouve à slalomé parmi les gens qui vont et viennent dans tous les sens.
Attention à ne pas vous prendre les pieds dans une poussette ou dans un câble électrique ! Ah, ce marché, ce n’est pas votre vie que vous risquez, mais plutôt votre budget. Alors, consommez avec modération, mes amis. Et si vous cherchez l’authenticité, mieux vaut aller plus loin dans les terres, car sur la côte, de Saint-Tropez à Portofino en passant par Nice et San Remo, c’est partout la même rengaine !