Alors que je suis en arrêt maladie et que donc normalement, j’échappe aux affres du craint train quotidien me voilà rattrapé par la SNCB.
Quelle contradiction pour ce moyen de transport si charmant mais le plus souvent en retard !
Une publicité Facebook tapageuse invitant aux délices des voyages en train !
Mes pauvres amis, n’y allez pas, c’est un piège, un traquenard de fer et d’acier !
La SNCB, cette vieille institution, tant aimée qu’on en pleurerait… de rire ! Vos promotions, mes amis, sont aussi creuses que tapageuses, semblables à des ballons de baudruche prêts à éclater au moindre contact avec la réalité. Vos trains, ah, vos trains ! Des antiquités roulantes défiant toute notion d’espace-temps, à se demander si un jour ils ont vraiment quitté la gare.
Et le service, parlons-en ! Plus inutile qu’un parapluie percé en plein déluge. Qui donc, dans un élan de masochisme poussé à l’extrême, oserait encore croire vos belles paroles ? Des voyageurs assez naïfs pour s’abonner à vos services, c’est à peine croyable, comme un poisson-clown nageant dans un océan de requins.
La publicité mensongère ? Mais non, voyons, ce n’est que de la poésie commerciale à l’état pur, une ode au voyage immobile. Arrêtez donc de vous enorgueillir et abandonnez cette mascarade ! Abonnez-vous qu’ils disaient… Autant se jeter dans la gueule du loup avec un sourire béat. L’espoir que suscite vos annonces se dissipe plus vite qu’un souffle sur une toile d’araignée. En somme, chapeau bas, SNCB, pour ce spectacle à la fois désolant et comique, d’une entreprise naviguant joyeusement dans l’absurde.
Ah, faire de la publicité pour la SNCB, quelle délectation pour l’esprit tordu ! C’est un peu comme recommander une promenade en barque… dans un champ de mines. En effet, pour chanter les louanges de ces convois infernaux, il faut soit n’avoir jamais posé le pied dans ce qui ressemble vaguement à un wagon, soit avoir perdu la raison au point de trouver charmant le grincement incessant des freins et la vitesse d’un escargot asthmatique.
Imaginons un peu la scène : « Venez, venez, chers usagers, embarquez pour l’aventure inouïe de la SNCB ! Découvrez le charme d’un retard imprévu comme une surprise de fin de repas, le frisson d’une annulation soudaine tel un coup de théâtre dans un mauvais film, et le confort spartiate de nos sièges, rivalisant avec un banc public où la foule s’est entassée !
Ah, la honte, cette vieille connaissance que je fréquente aussi souvent que la vérité chez un politicien en campagne ! Promouvoir une entreprise telle que la SNCB, dites-vous ? Mais quelle idée saugrenue ! Ce serait comme chanter les louanges d’un dîner cuisiné par un chef ayant perdu le goût et l’odorat. La SNCB, un service public ? Une bien belle expression pour désigner un parcours du combattant quotidien, où chaque trajet ressemble à une épopée homérique, sans la gloire ni les muses inspirantes.
Oui, mes chers lecteurs, qualifions les choses comme elles sont : la SNCB pourrait bien être le sévice public par excellence, où l’on pratique l’art subtil de transformer un paisible voyage en un périple aux confins de l’absurde. Un exploit, certes, mais guère enviable. Et moi, faire leur promotion ? Allons donc ! Je ne suis qu’un humble narrateur de cette tragi-comédie ferroviaire, un observateur amusé de cette symphonie dissonante où chaque wagon grince comme une note fausse dans le grand concert de la vie.
Honte, dites-vous ? Oh, il m’en faudrait bien plus pour rougir. Après tout, je ne fais que tenir un miroir face à cette comédie humaine sur rails, où le rire se mêle aux larmes, et l’ironie à la réalité, si absurde soit-elle !