Sous le ciel de Landerneau, les lumières s’épanchent,
Sur les eaux de l’Élorn, le Pont de Rohan danse.
Cinq siècles de secrets en ses pierres s’attachent,
Les rives qu’il enlasse, par le temps, soudain bleuissent.
Le quai de Cornouaille, en ses veines de granit,
Porte l’âme du peuple et ses murmures infinis.
Les galeries s’élèvent, où le passé s’invite,
Et chaque pierre narre, de Logonna, le mythe.
L’ombre du pont de Caernarfon se profile,
Témoin moderne d’une époque versatile.
Où l’acier et le bois ont scellé leur destinée,
Pour enjamber les flots, par l’histoire dessinée.
Dans la nuit qui s’illumine, un doux ballet,
De noms et de destins, sur les murs projetés.
Marrakech à Paris, de New York à Naples,
Le monde entier converge en ce lieu qui nous échappe.
Quand la Bretagne s’éveille sous la lune câline,
Chaque pierre et reflet un conte enraciné.
Dans ce coin de pays, où le temps semble s’arrêter,
L’âme du Finistère ne cesse de fredonner.