Facebook décide que je dois avoir certains souvenirs.
Ah bon ? Le propre du souvenir n’est-il pas de jaillir d’une rencontre impromptue dans un moment où le présent entrechoque le passé, comme le parfum de la madeleine celui de la tasse de thé ?
Est-ce au grand algorithme de faire faillir une réminiscence des tréfonds d’un calendrier ?
Faut-t-il se souvenir à la date, comme d’un défunt à la Toussaints ?
Revoyez vos programmes Mr Zuckerberg.
Laissez une place au hasard des croisées des mots et des idées avec notre passé, au fil des rencontres. Comme le regard du voyageur évoque des images passées en croisant les images présentes, comme un parfum exhale un jardin oublié de notre enfance.
Laissez à nos évocations la poésie de l’aléatoire et des sentiments !
Pascal Rivière